Le Premier ministre portugais António Costa s’est jeté dans la mêlée de la campagne électorale au cours du week-end alors qu’ailleurs des experts mettaient en évidence ses « plans pour l’avenir » – censés impliquer des aspirations pour un poste de premier plan à Bruxelles.
Refusant de se laisser entraîner sur le sujet, le Premier ministre était en pleine forme samedi en insistant sur le rôle des autorités locales, notamment de leurs maires, dans l’application des financements européens qui afflueront dans le pays au cours des prochaines années.
S’exprimant lors d’un rassemblement à Mirandela, il a souligné à quel point les fonds seront vitaux pour le développement régional – et que ces priorités doivent être définies au niveau local « pas à Lisbonne ».
L’essentiel était que les élections imminentes (à venir le 26 septembre) doivent voir des dirigeants émerger « avec ambition » afin que le financement communautaire puisse être « pleinement exploité ».
Les domaines qui manquent particulièrement sont « le logement, les transports publics et l’articulation avec le tiers secteur (social) pour le développement d’équipements comme, par exemple, un réseau de soins continus intégrés ».
D’autres défis sont la baisse démographique du pays et la nécessité pour les politiques publiques aux niveaux local et central de « très bien s’aligner pour résoudre les problèmes de promotion de l’intérieur du Portugal ».
Celles-ci nécessitent de « qualifier les jeunes », de promouvoir « la recherche pour tirer parti des ressources locales et de créer des emplois mieux rémunérés ».
Discours politiques, exhortations et idées seront désormais à l’ordre du jour pour les trois prochaines semaines. Les socialistes du PS s’attachent à conserver autant de municipalités qu’ils le peuvent et à repousser toute reprise du PSD de centre-droit, qui a perdu de manière retentissante lors des élections locales de 2017.
