Le Portugal souhaite que la mission militaire de formation de l’UE au Mozambique se poursuive

L’ancienne colonie lutte contre les terroristes depuis six ans.

La ministre portugaise de la Défense, Helena Carreiras, est à Maputo, au Mozambique, aujourd’hui pour défendre la continuité de la mission de formation de l’Union européenne (EUTM-MOZ) qui a aidé le pays à lutter contre les attaques terroristes au cours des six dernières années.

Mme Carreiras a déclaré aux journalistes : « Nous continuons à partager l’idée qu’il doit y avoir une continuité dans cette mission, qui est actuellement en cours de réévaluation (…) Nous avons déjà travaillé avec nos partenaires, partageant ce qui est également la position du Mozambique, dans le sens que cette mission se poursuive, que ce soit sous cette forme ou sous une forme révisée ».

EUTM-MOZ doit évaluer l’avenir de sa présence au Mozambique d’ici la fin de cette année. Elle a déjà formé une soixantaine d’instructeurs mozambicains qui continueront à former les forces spéciales destinées à combattre les rebelles à Cabo Delgado, dans le nord du pays.

Outre la formation opérationnelle des forces de réaction rapide (QRF), EUTM-MOZ a également fourni du matériel de combat aux membres de ces unités, la valeur du soutien matériel dépassant déjà 80 millions d’euros.

« Mais le plus important est que nous comprenons tous et croyons que (…) nous devons capitaliser et profiter des efforts déjà investis dans la formation de 11 entreprises, en élargissant ce travail dans le domaine de la consolidation et du maintien de cette activité opérationnelle. cycle, tant du point de vue de la formation que de l’équipement lui-même », a déclaré Mme Carreiras.

Le mandat actuel de l’EUTM-MOZ (jusqu’en septembre 2024) prévoyait la formation de 11 unités QRF mozambicaines, chacune ayant une composition équivalente à une compagnie militaire.

La mission actuelle est composée d’un contingent de 117 personnes, dont 65 originaires du Portugal, pays qui a également pris le commandement de l’EUTM-MOZ.

« Nous continuerons à soutenir la perspective d’un renouvellement ou d’une révision de cette mission afin de capitaliser sur le travail qui a été accompli », a déclaré le ministre de la Défense.

Aujourd’hui à Maputo, Helena Carreiras et son homologue mozambicain Cristóvão Chume. Image : Lusa

Selon son homologue mozambicain Cristóvão Chume, la situation sur le terrain montre des progrès, les forces gouvernementales contrôlant les zones les plus touchées par les attaques rebelles à Cabo Delgado.

« Pour nous, le baromètre de la stabilité à Cabo Delgado est le nombre de personnes qui retournent dans leur région d’origine (…) », a-t-il déclaré, soulignant également l’ouverture du Portugal lorsque le Mozambique a pour la première fois demandé un soutien international.

« Nous réitérons notre gratitude pour l’effort international qui a été déployé pour soutenir le Mozambique dans la lutte contre le terrorisme (…) Le Portugal a été l’un des premiers pays à se présenter sur le terrain lorsque le Mozambique a demandé l’aide internationale, et a commencé à entraîner les marines et les commandos », a-t-il déclaré.

La province de Cabo Delgado est confrontée depuis six ans à une insurrection armée, avec quelques attaques revendiquées par l’État islamique et ses affiliés.

L’insurrection a donné lieu à une réponse militaire, soutenue depuis juillet 2021 par le Rwanda et la SADC, qui a permis de libérer des districts proches des projets gaziers, tandis que de nouvelles vagues d’attaques ont émergé dans le sud de la région et dans la province voisine de Nampula.

Le conflit a déjà déplacé un million de personnes selon le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), causant environ 4 000 morts, selon le Projet d’enregistrement des conflits ACLED.

Source : LUSA

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