Le ministre des Finances confirme un nouveau mécanisme pour « créer de la stabilité face à la hausse des taux d’intérêt »

Le mécanisme « devrait durer deux ans ; être accessible à tous ».

Le ministre portugais des Finances, Fernando Medina, a annoncé aujourd’hui la création d’un mécanisme visant à créer de la stabilité face à la hausse des taux d’intérêt, ainsi que l’extension de la bonification d’intérêt sur les prêts hypothécaires.

Suite à la décision prise hier par la Banque centrale européenne d’augmenter les taux d’intérêt pour la dixième fois consécutive, il a déclaré à Lusa : « Ce que fait le gouvernement, c’est précisément de créer un mécanisme pour protéger davantage ces familles du mouvement des taux d’intérêt, pour créer une situation de prévisibilité, de stabilité, en même temps que nous élargissons l’accès au crédit subventionné, c’est-à-dire le soutien que nous apportons aux familles qui, étant donné un certain niveau de revenus, se trouvent aujourd’hui à un niveau d’effort très important. »

Selon Expresso, les familles ayant un prêt hypothécaire pourront opter pour la solution qui réduira immédiatement le taux d’intérêt associé à leur(s) prêt(s), fixant une valeur qui sera payable pour les deux prochaines années.

« Passé ce délai, de manière progressive, la réduction sera compensée par échéances suivantes jusqu’à la fin de la durée du prêt. »

« En pratique, les familles finiront par payer la même chose – et les banques recevront la même chose – mais la valeur de la dette et « effort » réel créée par la hausse des taux d’intérêt sera distribué de manière beaucoup plus stable dans le temps – principalement dans cette phase où les taux Euribor sont au maximum depuis plusieurs années.

« On s’attend à ce que dans deux ans (ces taux) aient diminué, et qu’il soit possible d’accepter l’indemnisation sans complications (financières) ».

S’adressant ce matin aux journalistes portugais à l’entrée de la réunion informelle des ministres européens des Finances à Saint-Jacques-de-Compostelle, en Espagne, dans le cadre de la présidence espagnole du Conseil de l’UE, M. Medina a souligné la conscience de l’exécutif des difficultés que connaît actuellement le pays. de nombreuses familles portugaises.

Selon le ministre, le gouvernement a « travaillé très dur ces derniers mois » avec la Banque du Portugal et l’Association bancaire portugaise pour atténuer l’impact des politiques de la BCE.

Comme l’a déjà laissé entendre le Premier ministre, les mesures concrètes seront approuvées par le Conseil des ministres jeudi prochain.

Selon Expresso, le mécanisme « sera accessible à tout client bénéficiant d’un prêt bancaire, indépendamment de ses revenus ou du montant du prêt. Il suffira aux gens de demander à leur banque… ».

Le journal poursuit : « En principe, le mécanisme n’est disponible que pour les logements personnels et permanents, mais il est possible qu’il soit étendu de manière à inclure toutes les hypothèques ».

La position du gouvernement intervient après que la BCE a annoncé qu’elle augmentait les trois taux d’intérêt directeurs de 25 points de base, comme elle l’avait fait lors de la réunion précédente, plaçant ainsi le taux de dépôt au plus haut niveau jamais enregistré dans la zone euro.

Dans le communiqué publié à l’issue de la réunion de politique monétaire du Conseil des gouverneurs, la BCE a déclaré que le taux d’intérêt sur les principales opérations de refinancement et les taux d’intérêt sur la facilité de prêt marginal et la facilité de dépôt seront augmentés à 4,50%, 4,75% et 4,00. % respectivement, avec effet au 20 septembre 2023.

Cette dernière hausse signifie que la BCE a augmenté ses taux d’intérêt de 450 points de base depuis juillet de l’année dernière – le cycle de hausse des taux le plus rapide de l’histoire de la zone euro.

Le taux d’inflation a baissé ces derniers mois, mais il reste supérieur à l’objectif de 2 % de la BCE en matière de stabilité des prix.

Pour y parvenir, la BCE a resserré sa politique monétaire avec des hausses successives des taux d’intérêt, désormais à un rythme plus lent, ce qui a entraîné une baisse de la consommation, écrit Lusa.

Dans ce contexte, les ministres des Finances de la zone euro discuteront aujourd’hui du contexte macroéconomique de la zone monétaire unique et devront insister sur les engagements de prudence budgétaire.

Source : LUSA/Expresso

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