La ministre de la Santé Marta Temido a admis que les « travailleurs » non vaccinés pourraient être soumis à des tests obligatoires pour Covid-19 et à des règles différentes en matière d’isolement prophylactique.
Ses remarques s’inscrivent dans le contexte où les confédérations patronales (CIP et CCP) défendent le dépistage obligatoire des travailleurs non vaccinés, à la charge des travailleurs eux-mêmes.
Un reportage du journal télévisé SIC indique qu’il existe déjà des « conflits » dans certains lieux de travail où les employés vaccinés refusent de travailler aux côtés de collègues non vaccinés.
Les syndicats rejettent cependant totalement l’idée que les travailleurs non vaccinés devraient supporter les coûts des tests obligatoires périodiques (notamment parce que les vaccins actuels n’empêchent pas les personnes complètement vaccinées de transmettre le SRAS-CoV-2).
Isabel Camarinha, secrétaire générale de la CCTP (confédération des travailleurs portugais) explique que le Code du travail stipule que les entreprises ne peuvent exiger des tests ou des examens « sauf dans les situations autorisées par la législation relative à la santé et la sécurité au travail ».
Cela dit, le Code du travail permet aux entreprises d’exiger des tests et/ou des examens « lorsqu’ils ont pour objet la protection et la sécurité du travailleur ou des tiers, ou lorsque des exigences particulières inhérentes à l’activité le justifient », ainsi le gouvernement aura prendre position.
Des clarifications devraient intervenir lors du Conseil des ministres prévu le 23 septembre – le moment où de nouvelles « libertés » pour le pays doivent être annoncées sur la base du fait que le Portugal est désormais le pays le plus vacciné au monde (Cliquez ici).
Des problèmes similaires ailleurs ont vu des politiques dures sur les travailleurs se retirer du programme de vaccination.
En France, par exemple, 3 000 travailleurs du secteur de la santé ont été suspendus sans salaire en raison de leur refus de se faire vacciner contre le Covid.
En Italie, le gouvernement exige que chaque travailleur (tant dans le secteur public que privé) soit muni d’un « laissez-passer vert » (pour montrer les vaccins ou le test négatif au cours des 72 dernières heures) à partir du 15 octobre.
Euronews a rapporté que : « Seuls les retraités et les chômeurs seraient dispensés de porter un laissez-passer vert ».
Tout travailleur italien qui ne présentera pas un certificat de santé COVID-19 valide sera suspendu sans salaire au bout de cinq jours, précise le site Internet, mais ne pourra pas être licencié. « Les non-vaccinés pourraient également être condamnés à une amende pouvant aller jusqu’à 1 500 € ».