Le gouvernement sortant « ouvre la guerre » entre les forces de police portugaises

« La police de 2e classe menace de désobéissance dans les rues ».

Le gouvernement socialiste sortant du Portugal a ouvert une guerre entre policiers, quelques jours après qu’il soit officiellement démis de ses fonctions par le président Marcelo.

Le problème, écrit le tabloïd Correio da Manhã, est la décision du Conseil des ministres de la semaine dernière d’augmenter les niveaux de rémunération au sein de la police judiciaire de la PJ.

En conséquence, l’écart salarial entre cette force et toutes les autres forces du pays s’est considérablement creusé.

CM publie aujourd’hui une chronique donnant les différents niveaux de salaire minimum dans la PJ, la PSP, la GNR, les Forces armées et les services pénitentiaires (guarda prisonal). Ceux-ci montrent clairement le fossé qui les sépare.

Les militaires les moins bien payés sont les militaires des forces armées. Selon les informations de CM, un soldat débutant ne recevra que 769,20 euros de solde de base. Comparez cela avec les 908,77 € du GNR/PSP et des services pénitentiaires, ou les 1 807,04 € reçus par les inspecteurs de la PJ. Les divergences sont flagrantes.

Un amiral/général des forces armées percevra un salaire de base de départ de 5 225,35 euros, tandis que le directeur national de la PJ peut espérer un minimum de 6 646,28 euros.

Les hauts rangs de la PSP/GNR et des services pénitentiaires vacillent également. Par exemple, un commissaire principal de la PSP peut espérer un minimum de 3 668,48 euros par mois, tandis que son équivalent au GNR peut toucher beaucoup plus (4 151,66 euros) et dans les services pénitentiaires, beaucoup moins (2 070,21 euros).

Étant donné que tous les agents chargés de l’application des lois ont des responsabilités, des horaires et des conditions similaires, il n’est pas surprenant que cette augmentation sélective des salaires pose problème.

L’ASPP/PSP, l’association syndicale de la PSP, a qualifié la situation fait partie de la politique gouvernementale de « maintien de l’ordre à faible coût » cela devrait faire honte à l’actuel ministre de l’Intérieur, José Luís Carneiro, qui tente d’obtenir l’approbation de son parti pour conduire le PS aux élections législatives dans trois mois.

Selon l’association, elle tiendra des réunions cette semaine « pour décider d’actions concrètes de protestation »

Depuis vendredi dernier, une pétition qui circule a été signée par plus de 14 000 personnes, exigeant la parité salariale pour les forces de police du pays.

CM déclare : « Le sentiment d’injustice envahit les rangs et a déjà gagné le soutien des classes d’officiers, également mécontents des différences salariales dans les catégories supérieures. La menace de manifestations devient chaque jour plus forte ça passe. CM est au courant des appels clairs à paralyser la PSP, la GNR et les Forces armées, contourner l’interdiction légale de faire grève.

Selon Paulo Santos, président de l’ASPP/PSP, « nous en avons assez de voir les professionnels de la PSP traités comme des policiers à bas prix. Ce l’inégalité de traitement est insultante (…) Sans droit de grève, on va devoir inventer de nouvelles formes créatives de protestation ». ND

Document source : Correio da Manhã (article en première page d’aujourd’hui)

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