Photo : LUSA
José Luís Carneiro exige des réponses « dans les prochains jours »
Alors que les radios nationales multiplient les émissions sur la crise des soins d’urgence – qu’il s’agisse de la prise en charge des femmes enceintes, du manque d’hélicoptères médicaux nocturnes ou encore du déficit de médecins spécialistes à l’hôpital pédiatrique de Lisbonne –, le nouveau leader du Parti socialiste, José Luís Carneiro, hausse le ton.
Il demande des comptes directement au Premier ministre Luís Montenegro, écartant délibérément la ministre de la Santé, Ana Paula Martins, et la direction exécutive du Service national de santé (SNS).
Il veut des réponses venues du sommet de l’État.
Voici ses troi questions :
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Le gouvernement dispose-t-il d’un plan de secours pour gérer la situation des urgences hospitalières dans la région métropolitaine de la capitale, notamment à Lisbonne et dans la zone de Vale do Tejo, où les services d’urgence sont régulièrement contraints de fermer par roulement ?
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Pourquoi la péninsule de Setúbal a-t-elle connu, ces dernières semaines, des journées entières sans réponse médicale satisfaisante, notamment en pédiatrie, en orthopédie et en obstétrique ?
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Et enfin, qu’en est-il réellement du dispositif d’évacuation médicale aérien, notamment la nuit ?
José Luís Carneiro a souligné que ce week-end encore, un seul des quatre moyens aériens promis par le gouvernement pour soutenir les urgences hospitalières fonctionnait de nuit.
Il a aussi évoqué les récits tragiques rapportés récemment, de mères ayant perdu leur enfant faute d’une prise en charge qu’il qualifie de « non digne ».
Pour l’instant, le pays attend des réponses. Contrairement à son prédécesseur au style plus explosif, José Luís Carneiro est perçu comme mesuré, accessible et ouvert au dialogue. Il a d’ailleurs réaffirmé sa volonté d’instaurer un dialogue constructif avec le gouvernement de l’AD.
Parallèlement, l’agence Lusa rapporte que l’Inspection générale des activités de santé (IGAS) a rendu ses conclusions sur un cas datant de l’été dernier : une femme enceinte ayant perdu son bébé après avoir été prise en charge à l’hôpital de Cascais.
Selon l’IGAS, la patiente « a bénéficié d’un suivi pluridisciplinaire adéquat » et a reçu les informations nécessaires pour un consentement éclairé. « Aucune défaillance dans les procédures de communication ou de prise en charge n’a été constatée », indique le rapport.
Les faits remontent au 16 août 2023 : après des pertes de sang, la femme enceinte est renvoyée chez elle par le médecin des urgences. Cinq jours plus tard, elle revient à l’hôpital, où le décès de son bébé est constaté.
L’IGAS conclut qu’il n’y a pas eu de carence manifeste dans les soins prodigués, ni d’insuffisance dans le suivi médical. Mais le fait demeure : la patiente est rentrée chez elle avec un fœtus vivant, et est revenue quelques jours plus tard pour apprendre qu’il ne l’était plus.
Source : LUSA/ TSF radio
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