Le gouvernement régional d’Andalousie (Espagne) fait pression pour que la construction d’une liaison ferroviaire entre Faro et Séville soit l’un des principaux sujets abordés lors du prochain 32e sommet ibérique.
L’événement aura lieu jeudi prochain (28 octobre) à Trujillo dans la région espagnole d’Estrémadure et réunira les premiers ministres des deux pays et plusieurs autres hauts responsables gouvernementaux.
Marifán Carazo, ministre régional andalou du développement, des infrastructures et de l’aménagement du territoire, estime que le projet est « stratégique pour l’Andalousie et l’Algarve » et qu’une étude sur sa « viabilité économique » devrait être lancée afin de profiter des financements communautaires.
Le ministre a déclaré que les fonds nécessaires pourraient provenir de « Next Generation EU », une initiative européenne créée pour aider les pays à se remettre des effets dévastateurs de la pandémie de Covid-19.
Le fonds dispose de 750 milliards d’euros à répartir entre les États membres, dont 390 milliards d’euros seront attribués sous forme de subventions, tandis que les 360 milliards d’euros restants seront fournis sous forme de prêts.
« L’Europe investit fortement dans les chemins de fer et les projets transfrontaliers et nous devons profiter de cette opportunité unique », a déclaré Carazo à l’agence de presse portugaise Lusa.
Le ministre a ajouté que les gouvernements andalou et portugais ont tous deux « manifesté leur intérêt » pour l’extension de la liaison à grande vitesse entre Madrid et Séville jusqu’à Faro, avec un arrêt à Huelva. Cependant, le gouvernement espagnol n’a pas encore officiellement commenté.
« C’est un projet transfrontalier qui doit être réfléchi au sommet », a-t-elle déclaré.
Le sommet ibérique a lieu chaque année, ayant eu lieu l’année dernière le 10 octobre à Guarda, dans le nord du Portugal.
Plus tôt ce mois-ci, la Commission hispano-portugaise pour la coopération transfrontalière a également apporté son soutien au projet ferroviaire (Cliquez ici).
Le président de la commission régionale de coordination et de développement de l’Algarve (CCDR Algarve) a déclaré que la liaison ferroviaire serait d’une « grande importance » pour les régions du sud du Portugal et pourrait même être étendue à Beja et Lisbonne.
« Le besoin d’une telle ligne de chemin de fer a été identifié en 1992 lors de l’Expo92 à Séville. Ainsi, les institutions et les entreprises des deux pays aimeraient que cette question soit considérée comme une priorité par les gouvernements de Lisbonne et de Madrid », a déclaré à Lusa le patron du CCDR Algarve, José Apolinário.
