La Sécurité sociale affiche un excédent de 4,059 milliards d’euros en 2022

Excédent le plus élevé depuis plus d’une décennie.

Le système de sécurité sociale du Portugal a enregistré son excédent budgétaire le plus élevé depuis plus d’une décennie, atteignant 4,059 milliards d’euros en 2022, soit une amélioration de 1,711 milliard d’euros par rapport à 2021, a déclaré aujourd’hui le conseil des finances publiques (CFP).

L’excédent a été réalisé au cours d’une année au cours de laquelle la sécurité sociale a continué d’être affectée par les mesures mises en œuvre les années précédentes en raison de la pandémie, ainsi que par l’adoption de nouvelles aides dans le contexte de choc géopolitique, indique la CFP dans son rapport sur la évolution budgétaire de la sécurité sociale et de la Caixa Geral de Aposentações (CGA – caisse de retraite de la fonction publique) en 2022.

« L’augmentation des recettes effectives de 2,22 milliards d’euros a contribué à ce résultat, dépassant l’augmentation des dépenses qui s’est élevée à 508 millions d’euros ».

L’impact sur les dépenses des mesures mises en place dans le cadre du Covid-19 est de 607,4 M€ en 2022, le montant alloué à son financement étant de 616 M€.

Or, selon la CFP, « dans le cas des mesures adoptées à la suite d’un choc géopolitique, seule la valeur globale des mesures (« 1,326 milliard d’euros ») peut être déterminée, sans l’identification correspondante de leur financement, et il n’est donc pas possible d’exclure leur effet sur le bilan.

« L’absence de ces informations sur les revenus compromet la transparence de l’exécution budgétaire de ce sous-secteurcar cela ne nous permet pas de vérifier si ces mesures, qui devraient avoir un impact nul sur le solde de la sécurité sociale, ont été entièrement financées par le budget de l’État (OE) ou non », prévient l’organisme dirigé par Nazaré da Costa Cabral.

Les recettes de la Sécurité sociale, hors Fonds social européen (FSE) et Fonds européen d’aide aux personnes les plus démunies (FEAC), ont augmenté de 6,9 ​​% par rapport à l’année précédente, principalement en raison de la hausse de 11,8 % des cotisations sociales.

La croissance des cotisations « reflète l’augmentation des salaires déclarés à la sécurité sociale et la création nette d’emplois, du fait de l’environnement macroéconomique favorable, ainsi que l’augmentation du salaire minimum mensuel garanti (RMMG) de 40 € (de 665 € en 2021 à 705 € en 2022), ce qui a augmenté le montant minimum de l’assiette des cotisations et prélèvements », explique la CFP.

« Les dépenses corrigées des effets susmentionnés ont augmenté de 1,7 % par rapport à l’année précédente », reflétant non seulement l’impact de certaines des mesures adoptées dans le sillage de la crise pandémique (« 599,2 millions d’euros), et qui restent toujours en place, mais aussi la mise en place de nouvelles mesures visant à atténuer les effets inhérents au choc géopolitique (1.309,6 milliards d’euros), pour un total de 1.908,8 milliards d’euros », poursuit le document.

Selon la PCP, hors impact de ces mesures, les dépenses effectives auraient diminué de 4,7% par rapport à 2021.

L’agence souligne également la hausse de 6,6% des dépenses de retraites, justifiée « par la création du complément exceptionnel de retraite et de l’actualisation extraordinaire des retraites » et la hausse de 123,1% des autres prestations, « car celles-ci incluent les mesures de choc géopolitique, l’action sociale (+ 10,9 %), les prestations parentales (+12,4 %), les allocations familiales (+3,9 %) et les prestations et compléments de maladie (7,3 %) ».

LUSA

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