La municipalité de Tavira accusée de vouloir « détruire » des jardins emblématiques

Les citoyens locaux s’opposent avec véhémence au projet de plan de mobilité.

Un débat controversé a éclaté dans Tavira sur une proposition Plan de mobilité durable (abrégé en PMSCT en portugais). Commandé par le conseil municipal, le plan est ciblé par les citoyens locaux en raison de son impact potentiel sur les espaces verts et les monuments culturels précieux.

Au centre de la controverse se trouve le projet du conseil de libérer de l’espace pour augmenter le trafic automobile, potentiellement sacrifier les jardins emblématiques de Coreto, Corredoura et Alagoa.

Jardin du Coreto

De plus, la résurrection d’un projet abandonné depuis longtemps de construction d’une route traversant le Centre d’expérimentation agricole de Tavira (CEAT) – qui a reçu une déclaration d’impact environnemental défavorable menée il y a quatre ans par l’Agence portugaise pour l’environnement (APA) – a également suscité des inquiétudes.

Diriger l’opposition est Association Ecotopia Activa, qui a exprimé son opposition au projet PMSCT. Dans une déclaration à la presse, elle affirme qu’il s’agit d’un « plan dépassé qui ne tient pas compte des modèles actuels de mobilité urbaine durable » et « néglige les questions de santé publique, de climat, de pollution, de ressources en eau et de cohésion sociale », ayant été créée sans la participation des citoyens locaux.

Le plan également va à l’encontre des directives de la Commission européenne et du Parlement européen pour le développement urbain durable affirme l’association, ainsi que les objectifs du Green Deal européen visant à réduire la circulation automobile dans les centres-villes.

Pire encore, c’est le calendrier précipité pour le processus de consultation publique du plan, qui n’a été annoncé que mercredi 13 mars sur la page Facebook du conseil et donne aux citoyens jusqu’à jeudi prochain (21 mars) pour donner leur avis sur le sujet. Un citoyen a commenté le message : « (…) des projets structurants d’une telle complexité ne peuvent pas être analysés en un peu plus d’une semaine (…) », alors que l’association affirme que « le délai fait qu’il est impossible pour la plupart des gens de véritablement participer. »

Un aspect particulièrement inquiétant du plan pour les citoyens locaux est la nouvelle tentative de construire une route traversant le CEAT – une infrastructure municipale emblématique qui, selon eux, devrait être protégée.

Selon Ecotopia Ativa, le centre « représente et a été défendu comme un projet stratégique pour la ville et la régionservant de centre privilégié pour la promotion de la diète méditerranéenne

En fait, il est prévu de créer « une ferme de la diète méditerranéenne et un centre d’interprétation au CEAT, ainsi que des champs d’expérimentation/de recherche, un musée de la Terre et de poursuivre la récupération et la préservation des « variétés traditionnelles oubliées » des espèces méditerranéennes dans la région ».

L’association craint cependant que l’ensemble du CEAT ne risque d’être une « destruction irréversible » si le soi-disant plan de mobilité est approuvé.

« Le projet de construction de la route PN 371+317, qui s’étendra sur 608 mètres à travers des zones à dominante agricole (vergers, vignes et zones non cultivées), situées pour la plupart en CEAT, détruire le caractère unique de cet espace qui fait partie de l’identité de Tavira depuis 1926 », déclare Ecotopia Ativa, ajoutant que la route n’est pas incluse dans le plan directeur municipal de Tavira, en vigueur depuis quatre ans.

L’association a lancé un itinéraire alternatif pour la route qui contourne le CEAT propriété et qui maintient, selon elle, les objectifs « d’augmenter la circulation périphérique ou de créer un nouveau passage à niveau ferroviaire ».

En conclusion, l’association a résumé son principal reproche au plan.

« Ce plan ne présente aucune amélioration pour la ville ; au lieu de cela, il suggère plusieurs interventions qui ne reflètent pas les besoins de Tavira : PLUS de voitures, PLUS d’insécurité et une diminution de la qualité du paysage urbain en centre-ville. Ce n’est PAS un projet de mobilité durable; il manque de fondement et va à l’encontre des objectifs de développement durable (ODD) mêmes qu’il invoque. De plus, dans cette proposition, il n’y a eu AUCUNE consultation avec les véritables utilisateurs : les personnes qui utilisent quotidiennement les espaces centraux de la ville, y compris les entreprises et les habitants de Tavira », indique-t-on.

L’association exhorte également le conseil à prolonger le processus de consultation publique au-delà de la date limite du 21 mars.

michael.bruxo@portugalresident.com

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