La Cour européenne des droits de l’homme reçoit 69 plaintes contre l’État portugais

La CEDH examine actuellement 144 plaintes contre le Portugal.

Le Portugal a été la cible de 69 nouvelles plaintes devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) en 2022 – une année au cours de laquelle 75 autres plaintes contre l’État portugais ont été reportées de l’année précédente, le ministère public l’a confirmé aujourd’hui.

Sur les 69 nouvelles plaintes, selon le rapport résumant l’activité du ministère public en 2022, la majorité (47) concernent des violations de l’interdiction de la torture, des traitements cruels et dégradants et/ou du droit à un recours effectif.

Il y a aussi des plaintes concernant violations du droit à des décisions judiciaires dans un délai raisonnable, discrimination, violations de la liberté d’expression et le droit au respect de la vie privée et familiale, entre autres.

Les 69 nouvelles plaintes représentent soit une augmentation de 53 % par rapport aux 45 plaintes déposées en 2021.

En 2022, 63 dossiers ont été finalisés, dont 37 suite à une décision selon laquelle les plaintes étaient irrecevables ou qu’aucune règle n’avait été violée.

« Le montant global payé par l’État portugais à titre d’indemnisation pour les violations des règles de la Convention (résultant d’une déclaration de violation émise dans une décision de la CEDH, de déclarations unilatérales de l’État portugais et d’accords conclus) s’élève à 368 134,73 euros », précise le communiqué. Selon le rapport du parquet.

Le ministère public souligne comme le cas le plus pertinent l’affaire « Duarte c. Portugal et 32 ​​autres États » dans lequel six jeunes de nationalité portugaise vivant au Portugal ont accusé 33 pays d’inaction en matière d’atténuation et d’adaptation au changement climatique.

Dans cette affaire, les jeunes allèguent une violation « par le Portugal et les autres États défendeurs des articles 2 (droit à la vie), 3 (interdiction de la torture et des traitements inhumains et dégradants), 8 (droit au respect de la vie privée et familiale). et 14 (interdiction de la discrimination) de la Convention, alléguant leur inaction ou leur action insuffisante en matière de prise de mesures efficaces visant à atténuer le changement climatique et à s’adapter à ses effets ».

L’affaire, qui a déjà été reportée à cette année, au cours de laquelle « est prévue l’audience devant l’ensemble des juges de la Cour européenne », a débuté en 2020 et a « demandé beaucoup de temps et de dévouement » au ministère public. équipe en 2022 « compte tenu de la grande complexité technique du sujet en question ».

En cas de condamnation par la CEDH, les Etats sont tenus « dans les six mois suivant le prononcé de l’arrêt » de présenter pour chaque cas un rapport ou un plan d’action, indiquant les mesures adoptées ou celles qu’ils entendent adopter pour remédier à la violation de la CEDH. la Convention.

Le ministère public explique que les dossiers et le contrôle dont ils sont soumis sont clôturés lorsque le Bureau de l’exécution des jugements estime que « les mesures indiquées dans le rapport ou le plan sont considérées comme adéquates et suffisantes », avec un contrôle renforcé en cas de prolongation prolongée. des mesures sont nécessaires, comme des modifications législatives.

« Au cours de l’année 2022, neuf plans d’action ou rapports ont été déposés et la surveillance a été clôturée dans deux dossiers pendants. Environ 32 cas restent sous surveillance, en attendant l’adoption par l’État portugais de mesures plus structurelles (telles que des modifications législatives) », ajoute le rapport du ministère public.

Concernant la surveillance renforcée au Portugal, les affaires concernent principalement la durée excessive des procédures, notamment en matière de justice administrative, et de mauvaises conditions de détention, note le rapport.

Cela survient alors que la justice est confrontée grève prolongée, et des rapports récents ont expliqué qu’il existe certains tribunaux du pays où les affaires peuvent prendre plus de 20 ans pour être traitées.

Matériel source : LUSA

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