« Les conditions sont terribles. Les fenêtres n’ont pas de verre. Il n’y a pas d’eau chaude. Il n’y a pas d’assistance médicale. Il n’y a pas de linge de lit ou de serviettes adéquates. Les prisons sud-africaines sont inhumaines ».
Ceci est un extrait d’une lettre qui aurait été écrite à l’ONU par l’ancien banquier portugais João Rendeiro, actuellement détenu dans la tristement célèbre prison de Westville à Durban en attendant son extradition vers le Portugal pour purger la première des trois peines de prison pour fraude et faute professionnelle.
Aujourd’hui était la date de la première audience d’extradition au tribunal de Verulam – qui a déjà vu M. Rendeiro à trois reprises – mais elle a été retardée d’une semaine en raison d’une rupture de liaison sur le lot de documents portugais à l’appui de la demande.
Comme l’expliquent les rapports, les documents traduits en anglais étaient dûment reliés, mais le fait que les « originaux » qui les accompagnaient n’étaient pas suffisants pour que les autorités sud-africaines demandent que le même document, dûment scellé, soit envoyé une seconde fois par valise diplomatique.
Entre-temps, les conditions dans lesquelles M. Rendeiro est détenu ont été mises en évidence car elles sont loin d’être idéales pour un homme qui présente déjà des problèmes cardiaques et qui souffre apparemment de fièvre.
Pour quelqu’un qui vivait dans le luxe d’un millionnaire dans une communauté fermée près de Cascais, la situation actuelle de M. Rendeiro – partageant une cellule avec 50 autres personnes – est clairement un cauchemar vivant.
Néanmoins, il aurait donné des instructions à ses avocats pour lutter contre la demande d’extradition, qui, de ce fait, promet de « prendre des mois ou des années avant qu’elle ne soit tranchée », indique Expresso.
Le même journal a expliqué que si M. Rendeiro combat l’extradition d’une prison sud-africaine, le temps passé derrière les barreaux dans le processus ne comptera pas dans le temps qui l’attend au Portugal.
En d’autres termes, contester l’ordonnance d’extradition est un pari majeur.
Mais la position de la défense est que la première peine de prison qui attend M. Rendeiro (deux autres doivent passer par le processus d’appel) « ne serait pas considérée comme juste ou constitutionnelle en Afrique du Sud ».
L’avocate June Marks s’est engagée à « attaquer le cas portugais » en le comparant à la Constitution sud-africaine.
En plus de lutter contre l’extradition, Mme Marks aurait fait appel devant le Tribunal suprême d’Afrique du Sud contre le refus de libération sous caution du juge Verulam Rajesh Parshotam. Son cas est que le juge s’est laissé influencer par l’opinion publique et la pression des médias portugais.
M. Rendeiro est en détention depuis qu’il a été « capturé » le 11 décembre, après avoir quitté le Portugal trois mois auparavant, admettant plus tard qu’il ne reviendrait pas (Cliquez ici).