« Chaque travailleur de chaque aéroport géré par ANA/Vinci » respectera les « services minimaux »
Tout comme il menaçait le mois dernier SINTAC – le syndicat national des travailleurs de l’aviation civile – est débrancher tout type de travail en douceur dans les aéroports du Portugal entre les jours du 19 au 21 août.
Dans un été qui a été marqué par le « chaos des vols » de toutes sortes ce n’est qu’un autre maux de tête pour les passagers au cours du mois de l’année que tant de gens choisissent pour prendre leurs vacances.
La grève, sous la menace du SINTAC, affectera tous les travailleurs des 10 aéroports gérés par l’autorité aéroportuaire ANA concession du groupe aéroportuaire français VINCI.
Le problème, c’est que SINTAC rejette les conditions d’emploi actuelles d’ANA – qui incluent une réduction de 30 % des salaires.
Jusqu’à présent, les négociations se sont heurtées à un mur de briques.
Demain devrait voir la réunion du syndicat et de la direction pour essayer de débattre de ce qu’on appelle les « services minimaux » pour les jours de grève – un accord, en d’autres termes, sur combien (ou combien peu) sera fait.
Selon une source syndicale : « SINTAC espère qu’au-delà de la définition des services minimaux, la réunion débouchera également sur une entente avec l’employeur – ANA/VINCI – qui tienne compte des propositions réclamées par ce syndicat ».
Le SINTAC veut « le repositionnement de toutes les cotisations, jusqu’à présent, suspendues pour le Fonds de pension des travailleurs – et il veut que le gestionnaire des aéroports « arrête d’essayer de détruire les droits obtenus pour les travailleurs de l’ANA pendant des décennies ».
Cela signifierait, au mieux, modifier le nouvel accord commercial en conséquence – ou simplement maintenir «l’ancien», en place depuis 2015.
SINTAC veut aussi « un une augmentation de salaire décente pour ses travailleurs, compte tenu de leurs résultats et de l’inflation », précise le syndicat – ainsi que « mesures urgentes » amené à embaucher « des ressources humaines qui manquent et de remplacer le strict minimum nécessaire pour garantir la sécurité des aéroports et du travail ».
Essentiellement, ce que fait ANA maintenant, c’est exiger « une surcharge inhumaine des ressources humaines existantes », dit le syndicat.
La position du SINTAC est partagée par le SQAC (le syndicat des personnels de l’aviation commerciale) qui a dénoncé le modèle de management d’ANA comme « aveugle » et perpétuant l’instabilité.
Si rien ne s’améliore demain, les passagers feraient bien d’essayer d’éviter de voler entre 00h00 le 19 août et 23h59 le 21 août.