Le résultat du veto présidentiel initial « n’a rien changé ».
Au milieu de la cacophonie de phrases autour de la dernière décision du président, le dilemme auquel sont confrontés les enseignants du pays a été largement mis de côté. Mais c’est extrêmement pertinent.
Marcelo a initialement opposé son veto au diplôme gouvernemental sur la progression des enseignants. Il l’a renvoyé – comme il l’a fait pour le programme de logement, avec une liste de points et de suggestions – mais il a maintenant « promulgué » le deuxième projet du gouvernement, qui ne change pratiquement rien.
En moins d’un mois, les enseignants qui voyaient le veto présidentiel comme « positif » ont appris le contraire.
Et ce matin, la nation a appris par le porte-parole parlementaire du PS, Eurico Brilhante Dias, qu’en ce qui concerne le programme de logement, le gouvernement n’a pas non plus l’intention de changer quoi que ce soit. « Nous allons confirmer le diplôme tel qu’il est », a-t-il déclaré.
En d’autres termes, les « vétos » présidentiels paraissent presque dénués de sens.
La fédération des enseignants FENPROF a souligné aujourd’hui « la nécessité de maintenir la lutte forte et juste ».
Ce nouveau diplôme a simplement « généré de nouvelles asymétries dans la carrière des enseignants », affirme la fédération, et, estime-t-elle, « cherche à éliminer les six ans, six mois et 23 jours (de service non pris en compte) ».
Le raisonnement de Marcelo pour la deuxième promulgation était que le gouvernement avait laissé la porte « entrouverte » sur ce point ; « pas complètement fermé ».
Mais étroitement entrouverte, ou complètement fermée, il est clair pour les enseignants que ce gouvernement PS socialiste n’a pas l’intention de leur faire franchir un jour la porte…
Dit Lusa : « Le diplôme promulgué aujourd’hui établit un régime spécial de régularisation des asymétries dans la progression de carrière des enseignants de maternelle et des enseignants de l’enseignement fondamental et secondaire dans les établissements publics d’enseignement préscolaire et d’enseignement fondamental et secondaire. »
« Le président de la République avait déjà révélé qu’il promulguerait le diplôme, disant espérer que la prochaine rentrée scolaire soit « moins mouvementée » que la précédente.
« Pour Fenprof, le diplôme qui est censé régulariser les asymétries dans la progression de carrière des enseignants non seulement ne résout pas le problème des asymétries existantes, mais en fait aussi surgir quelques autres ».
La fédération fait valoir que « le diplôme vise à consolider la suppression définitive des six années, six mois et 23 jours de service accomplis et non comptabilisés pour la carrière ; c’est un diplôme qui ne récupère pas un seul de ces jours manquants et cela maintient les postes vacants pour la progression vers les 5ème et 7ème niveaux, ainsi que les quotas qui génèrent d’énormes injustices dans l’évaluation des performances des enseignants ».
Les enseignants continuent de réclamer la récupération intégrale de l’ancienneté accomplie, quoique de manière progressive, écrit Lusa.
« Il est dommage que ce problème, qui n’est pas le seul, mais qui est sans doute celui qui fédère le plus les enseignants, demeure, car il nous empêchera d’avoir, enfin, une année scolaire sereine où la lutte cède la place à une négociation sérieuse et conséquente », a prévenu la Fenprof qui dit ne même pas connaître le texte définitif du diplôme édicté.
Lorsque le diplôme sera connu, la Fenprof dit qu’elle « décidera de la nécessité de prendre un nouveau poste », maintenant le combat pour la récupération intégrale des temps de service encore gelés et pour la suppression des postes vacants et des quotas.