Monsieur le rédacteur,
Comme toujours, je prends plaisir à lire vos articles dans le Portugal Resident.
J’ai quelques commentaires sur les prochaines élections parlementaires portugaises qui pourraient être intéressants.
Aucune question réelle et importante n’a été mise sur la table dans les débats qui ont eu lieu. Les différents partis et les journaux passent des heures à discuter théoriquement avec qui ils s’allieront et avec qui ils ne le feront pas (avant même que la plupart des gens aient voté), à envoyer des insultes à d’autres candidats/partis ou à leur faire gagner des points à titre personnel. . Ou bien il y a des obsessions rhétoriques correspondantes et apparemment enracinées avec « la gauche », « la droite » et « l’extrême gauche » et « l’extrême droite » – et garder celui qu’ils désapprouvent hors du pouvoir.
Mais :
1) La pandémie et les questions connexes concernant toutes les violations constitutionnelles et les décrets arbitraires par le gouvernement des différents «états» – d’urgence, de calamité, etc. – ne sont pas discutées, ni aucune solution proposée dans les politiques des partis (manifestes ) pour la crise actuelle du système de santé, qui est antérieure à l’arrivée du Sars-Cov2 (et est en partie un problème de bas salaires au Portugal pour les travailleurs de la santé – voir le point 6 ci-dessous sur les revenus moyens).
2) Le problème croissant de l’inflation, qui en Europe est le résultat de toute la planche à billets de la Banque centrale européenne au cours des dernières années, n’a pas été discuté. Cela était jusqu’à présent essentiellement latent, tout l’argent « neuf » étant principalement canalisé dans les bulles spéculatives de l’immobilier et des actions (tous maintenant à des sommets historiques et franchement surévalués) mais, avec les énormes quantités d’argent supplémentaire imprimées pour mesures de verrouillage et congés/subventions aux entreprises au cours des deux dernières années, une grave inflation est maintenant arrivée dans la «rue principale», dans les produits de base comme la nourriture, l’énergie, l’essence, etc. Sans oublier que les personnes ayant des revenus portugais réguliers (( c’est-à-dire bas par rapport aux normes européennes) sont désormais exclus du marché du logement, y compris les locations, par respectivement la bulle des actifs dans les prix de l’immobilier et le pivot vers AirBnb et les locations touristiques à court terme et loin de la location résidentielle domestique.
3) On ne discute pas du problème aggravé de la dette publique, qui a augmenté de 27 % au cours des deux dernières années. Cela sera aggravé par le «bazooka» miraculeux anticipé de la BCE, qui consiste à imprimer plus d’argent à partir d’air frais.
4) Il n’y a pas de discussion ou de propositions pour faire face aux problèmes démographiques du Portugal d’une population vieillissante et du taux de remplacement négatif de la population, avec des naissances en 2021 à un niveau historiquement bas, après des années et des années de non-remplacement – avec pour résultat que le Le système de sécurité sociale est effectivement en faillite : les cotisations actuelles d’une population en âge de travailler réduite suffisent à peine à payer les pensions de la population âgée et vieillissante, sans parler des pensions qu’elles devront recevoir lorsqu’elles atteindront l’âge de la retraite.
5) Il n’y a pas de discussion sur la souveraineté nationale, qui est maintenant à peine une réalité, les règles et les lois étant établies par la bureaucratie de plus en plus arrogante et byzantine de Bruxelles (UE) à taille unique, dont l’éthique axée sur la réglementation a rendu la vie de plus en plus difficile, en particulier pour les petites et moyennes entreprises qui constituent l’essentiel de l’économie portugaise.
6) La compagnie aérienne nationale TAP est une autre « vache sacrée », réputée pratiquement intouchable, et non sujette à discussion. C’est en un sens compréhensible, d’un point de vue national-sentimental (et personnellement, j’aime TAP), mais en termes financiers, cela a été un désastre total pour le pays. Ce qui est exaspérant pour beaucoup de gens, c’est que ses employés sont très bien payés, avec un salaire moyen apparemment de 50 000 € par an, alors que le salaire annuel moyen national n’est que de 14 000 € (1 000 € par mois x 14).
Peut-être y a-t-il quelque chose de substantiel à penser au milieu de toute la fumée et les miroirs des « campagnes » ! ?
Richard Mur