Droit de grève : le gouvernement cherche un équilibre entre liberté syndicale et continuité des services

Photo : LUSA

Luís Montenegro engage une réforme de la législation du travail après les grèves massives de mai

Le Premier ministre portugais, Luís Montenegro, a confirmé ce mardi 2 juillet son intention de réviser la législation sur le droit de grève, en concertation avec les partenaires sociaux. Une promesse formulée lors de la campagne électorale, marquée par une série de grèves dans les transports ferroviaires qui ont paralysé le pays.

« Nous voulons garantir qu’à chaque mouvement social, des services minimums soient assurés afin de préserver une proportion juste entre le droit de grève et les droits des autres travailleurs », a déclaré le chef du gouvernement à l’issue d’une réunion de la Commission permanente de dialogue social.

Montenegro, qui dirige une coalition de centre-droit (AD) revenue au pouvoir à l’issue des élections anticipées du 18 mai, affirme vouloir éviter que des secteurs clés — comme les transports — soient pris en otage au détriment de l’économie nationale et de la population active.

« L’objectif est d’aboutir à une solution législative équilibrée, qui garantisse que même en cas d’impossibilité légale d’imposer des services minimums, un cadre permette tout de même d’assurer une continuité minimale », a-t-il précisé.

Une réforme encore en discussion

Toute modification du droit de grève restera soumise à la concertation sociale, a insisté le Premier ministre. Aucun calendrier précis n’a encore été avancé, mais l’enjeu est de taille : trouver un compromis entre le respect des droits syndicaux et la prévention des blocages économiques majeurs.

Interrogé brièvement sur ce dossier, Luís Montenegro a esquivé toute réponse sur sa déclaration de revenus, quittant la salle sans plus de commentaires, rapporte l’agence Lusa.

Ce projet de réforme fait directement écho aux grèves massives du rail survenues en pleine campagne électorale, et qui ont privé des centaines de milliers de Portugais de leur moyen de transport pour se rendre au travail.

Un tournant politique ?

Ces perturbations auraient même, selon plusieurs observateurs, influencé les résultats électoraux, poussant une partie de l’électorat traditionnellement socialiste à changer de camp dans les urnes.

En remettant la question du droit de grève au centre du débat politique, le gouvernement entend renforcer la stabilité sociale sans pour autant restreindre les droits fondamentaux. Une équation délicate que l’exécutif devra résoudre sans heurter de front les syndicats.

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