Des tribunaux « menacés de s’effondrer »

« Plusieurs tribunaux portugais sont menacés de faillite en raison d’un manque croissant d’employés. Cela pourrait conduire à un retard encore plus important dans les services et à davantage de « caducité » des délais judiciaires ».

C’est l’essentiel d’une histoire en ligne aujourd’hui, citant diverses sources d’information et des « officiels de la justice ».

Explique le journaliste Daniel Costa, la situation est en partie causée par les bas salaires (attirant de moins en moins d’entrées). Une autre raison est le manque d’opportunités promotionnelles.

Un juge de tribunal de comté a ajouté que l’âge moyen actuel des fonctionnaires travaillant dans son tribunal était de 55 ans.

« Une vague de départs à la retraite » est désormais en train de « générer de sérieux retards dans les services » – et ce n’est pas comme si le système judiciaire portugais avait jamais été connu pour sa rapidité : il est en fait tristement célèbre pour tout le contraire.

La responsable de la justice, Irene Pires, aurait déclaré avoir entendu des collègues dire qu’ils gagneraient plus en tant que caissiers de supermarché…

D’autres problèmes, comme l’augmentation des loyers des ménages, aggravent les problèmes.

« Soit les gens paient un loyer, soit ils mangent », a expliqué un autre responsable du tribunal de comté.

Ainsi, le Syndicat des Employés de Justice propose un élargissement de la « subvention de résidence » (actuellement offerte uniquement aux personnes placées en Algarve ou dans les archipels régionaux) à Lisbonne et Porto.

La responsable du tribunal départemental Anabela Rocha (Lisbonne nord) explique que le moral du personnel est au plus bas. « Une seule personne malade est presque un drame. Cela rend les choses très difficiles à gérer. Peu à peu, les membres du personnel manifestent une fatigue, une saturation et une tristesse accrues. Les absences pour maladie augmentent aussi, à mesure que la moyenne d’âge augmente », ajoute-t-elle.

À Viana do Castelo, le juge responsable du tribunal départemental a écrit que si les équipes juridiques ne sont pas mises à niveau d’urgence, il y aura « des entropies insurmontables dans le fonctionnement des services ». Un message similaire vient de Viseu.

Et à cela s’ajoute une nouvelle loi, décrétant qu’à partir d’aujourd’hui tout juge qui, au stade initial d’une enquête, devient « assistant dans l’affaire », interroge un témoin avant le procès ou autorise une perquisition ou une surveillance téléphonique, ne peut intervenir à la phase de jugement.

Selon Correio da Manhã, cette nouvelle décision « menace de créer encore plus de chaos dans les tribunaux ».

natasha.donn@algarveresident.com

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