Des milliers de jeunes pèlerins « ne sont pas retournés dans leur pays d’origine » depuis la Journée mondiale de la jeunesse

Ce n’est vraiment « pas grave », assurent les autorités.

« Ces pèlerins sont venus au Portugal sous le prétexte des Journées Mondiales de la Jeunesse mais en réalité ils cherchaient de meilleures opportunités de vie ».

C’est l’avis d’une source policière citée par Expresso dans un article aujourd’hui sur les « plusieurs centaines sinon millier » de jeunes arrivés au Portugal pour la Journée Mondiale de la Jeunesse catholique plus tôt ce mois-ci et ne sont pas retournés dans leur pays d’origine.

Certains ont déjà « a exprimé son intérêt pour une future légalisation » avec l’agence des étrangers et des frontières SEF – elle-même en voie d’extinction et de fusion avec les forces de police régulières. D’autres ont tout simplement disparu.

La tendance a commencé avant même que le pape n’arrive sur le sol national, avec son message à la mer assemblée de jeunes visages sur l’importance d’avancer dans la vie « sans peur ».

Près de 200 pèlerins d’Angola et du Cap-Vert ne sont même pas arrivés à leur « première base » à Leiria.

D’après Expresso, la majorité de ceux qui ont disparu sont originaires des pays PALOP (langues lusophones) – et la capacité des autorités à les rattraper est, en dernière analyse, nulle.

Dit une source, en théorie, oui, on pourrait essayer de recouper les noms inscrits pour l’événement avec les données de départ de l’aéroport – mais ce n’est qu’une solution partielle car les pèlerins auraient pu partir d’un autre pays, ce qui implique de demander à chaque État Schengen s’ils avaient des détails sur le départ de telle ou telle personne, « dans une liste avec des dizaines de milliers de noms… » (Des dizaines de milliers ? Expresso ne mentionne que « des milliers »…).

Pour ceux qui sont restés au Portugal et continuent à « manifester de l’intérêt pour la légalisation », encore faudrait-il « identifier le profil de ces nouvelles demandes pour essayer de trouver des chiffres plus concrets.

« Est-ce efficace ? Y a-t-il les moyens pour cela ? Non », a déclaré la source d’Expresso.

D’où la décision de ne rien faire.

« Les cas connus (avant la Journée mondiale de la jeunesse) n’étaient pas considérés comme une menace pour l’événement, il n’y avait donc aucune justification pour l’adoption de mesures visant à localiser (les jeunes) et à contrôler. Cela aurait constitué une ingérence dans la liberté de circulation » qu’ils avaient à force de visas temporaires. Maintenant que ces visas ont expiré, l’approche est sensiblement la même.

« Si ces citoyens sont détectés et identifiés par les autorités, restant au Portugal en état de séjour irrégulier, une procédure en vertu de la loi sur les étrangers sera adoptée et ils seront informés qu’ils doivent abandonner le territoire national en l’espace de 10 à 20 jours. », explique une source de SEF.

L’évêque capverdien D. Arlindo Furtado a déclaré à la radio catholique « Nova de Maria » entre-temps qu’il n’est pas le moins du monde bouleversé par la prétendue disparition de tant de jeunes.

« Pour certains, c’était peut-être la seule occasion qu’ils avaient de s’occuper de leur santé, de rendre visite à un oncle malade, et aussi de voir le monde », a-t-il déclaré, soulignant que si la Journée mondiale de la jeunesse s’était déroulée au Cap-Vert, non on aurait pu s’inquiéter du fait que les jeunes portugais ne rentrent pas chez eux, d’autant plus qu’ils n’ont même pas besoin de visa pour se rendre au Cap-Vert.

Ainsi, l’essentiel est qu’il ne sera peut-être jamais clair combien des plus d’un million d’arrivées pour les Journées mondiales de la jeunesse ont saisi l’opportunité d’entrer en Europe et de « disparaître »/voir le monde/s’occuper de leur santé/rendre visite à un oncle malade – mais, si les autorités ont raison, cela n’a vraiment pas d’importance car aucun de ces jeunes craignant Dieu n’aura posé de risque pour la sécurité.

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