Un budget rectificatif « pourrait être présenté » après les élections de mars.
À bien des égards, l’établissement du budget de l’État portugais pour 2024 est « académique » : les élections de mars verront un nouveau gouvernement prendre ses fonctions et il est largement admis qu’un « budget rectificatif » pourrait alors être présenté, selon le parti (ou la coalition de partis) qui l’emporte.
Si les socialistes PS parviennent à convaincre l’électorat qu’ils doivent être rejetés, la probabilité de changements budgétaires sera mince. Mais toute autre combinaison de pouvoir politique entraînera presque certainement des changements. Voici donc un aperçu de ce que les différents partis préféreraient :
PSD – le plus grand parti d’opposition, avec 77 députés
Les sociaux-démocrates du PSD proposent une réduction de l’impôt sur le revenu des personnes physiques jusqu’au huitième barème (c’est-à-dire au-delà de la proposition actuelle du PS), un taux maximum de 15% pour l’impôt sur le revenu des jeunes, rétablissement complet du temps de service des enseignants (ce que les socialistes PS ont obstinément refusé), une mise en œuvre progressive sur cinq ans, et la suppression de la contribution extraordinaire pour l’alojamento local (locations de vacances de courte durée).
Entre autres propositions, le PSD souhaite que le gouvernement mette en place un groupe de travail d’ici 30 jours pour évaluer le régime des résidents non habituels, créer un mécanisme d’incitation fiscale pour une épargne jusqu’à 100 000 euros, réduire l’IRC (taxe professionnelle) à 19% et apportez exonérations fiscales pour les primes de productivité.
CHEGA – la 3ème force politique du pays, 12 députés
CHEGA veut une exonération des taux IMI pour les propriétés permanentes propres d’une valeur inférieure à 350 000 € et une augmentation du salaire minimum à 900 €. Le parti fait également pression pour une réduction de l’IVA (taxe sur la valeur ajoutée) prélevée sur l’essence et le diesel à 13%, pour les banques doivent payer un impôt de 40% sur les bénéfices, les recettes étant canalisées par l’État vers réduire les versements hypothécaires des familles.
Initiative libérale, 8 députés
Iniciativa Liberal (IL) veut créer un nouveau système d’impôt sur le revenu plus léger: avec 0 % payable jusqu’à 7 400 euros de revenu imposable, un taux de 15 % dans la deuxième tranche, prenant le revenu imposable jusqu’à 32 450 €, et ensuite une troisième tranche avec un taux de 44 %. L’IL souhaite également voir la fin des programmes NHR/Regressar et jeune IRS, ainsi que le retour du les revenus de la privatisation de la TAP aux contribuables du pays.
Communistes du PCP, 6 députés
Les communistes du pays se concentrent sur modifications pour les transports en commun, les crèches et les loyers. Dans le premier cas, ils cherchent à réduire le coût du « pass social » à 20 euros et à rendre les transports publics gratuits pour tous les jeunes jusqu’à 23 ans et pour les plus de 65 ans.
Le parti veut aussi les médicaments seront gratuits pour les plus de 65 ans et les malades chroniques, ainsi que de plaider la fin des péages sur les autoroutes formellement SCUT (qui a commencé à être payé pendant les années de la troïka).
Entre autres mesures, le PCP souhaite un Limite de 0,43% sur les augmentations de loyer et la création d’un réseau public de crèches, l’accès gratuit pour les jeunes jusqu’à 25 ans à tous les équipements et activités culturelles organisés par le gouvernement et augmentation des investissements dans le CP (le réseau ferroviaire du pays) et Transtéjo/Soflusa – qui assure le transport fluvial entre Lisbonne et la rive sud.
Les communistes du PCP sont le parti qui a présenté le plus grand nombre de « propositions visant à modifier » le budget de l’État pour 2024.
Bloco de Esquerda, 5 députés
Le Bloco de Esquerda (BE) veut un Augmentation des salaires de 15 % dans la fonction publique d’ici 2024soit 140 € chaque fois que ce pourcentage est inférieur à cet absoluvaleur utile ; une limite à l’actualisation des loyers et à la renégociation par les banques des spreads et autres conditions associées aux prêts hypothécaires à taux d’intérêt variableafin que le DSTI (la pression sur les ménages) ne dépasse pas la valeur maximale de 50% des revenus.
Entre autres mesures, le parti veut s’assurer qu’il y ait plus de « rotations de fermeture » dans les services d’urgence des services de santéque les travailleurs du service de santé du SNS ont droit au statut de risque et de difficulté ; des transports publics gratuits pour les jeunes, les étudiants et les seniors.
PAN, 1 MP
PAN veut voir la fin des saisies des domiciles familiaux (par les banques, sur non-paiement des loyers/hypothèques), un réduction de la TVA sur l’alimentation animale et les services médico-vétérinaireset un projet pilote pour étudier la possibilité d’accorder une licence aux femmes qui souffrent de douleurs sévères et invalidantes au cours de leur périodes menstruelles.
Le parti veut également s’assurer que les projets d’hydrogène et de lithium sont suspendus; voyage gratuit pour les moins de 23 ans dans les transports en commun; le mise à jour des tranches d’imposition pour tenir compte de l’inflation et une réduction de 1% de l’IRS (impôt sur le revenu des personnes physiques) pour les 6ème et 7ème tranches d’imposition.
LIVRE, 1 MP
Livre a proposé un programme pour le L’État contribuera jusqu’à 30 % de la valeur marchande d’une propriété aux acomptes pour l’achat de la première maison des personnessous la forme d’un prêt participatif, ainsi que la création d’un Fonds d’urgence pour les personnes qui ont un salaire mais pas de toit au-dessus de leur tête, financé par une surtaxe de 15% sur l’impôt communal sur les mutations foncières (IMT).
Le parti fait également pression pour un extension du programme « 3 C » – Habitation, Confort et Climat ; le création d’une agence publique de l’hydrogène ou entreprise et le extension du pass ferroviaire national aux trains urbains, interrégionaux et interurbains, d’une valeur mensuelle maximale de 49 €.
Plus de 1 900 propositions seront impliquées dans le prochain débat qui durera près de 40 heures avant le « vote mondial » final mercredi prochain.
Les socialistes PS ont présenté leurs propres « contre-propositions » (qui seront sûrement approuvées puisque le parti est majoritaire), qui visent toutes à annuler ou à atténuer les mesures les plus controversées du budget final de ce gouvernement.
Matériel source : SIC Notícias