De fil en aiguille

Christophe Sauvat

Citoyen du monde, Christophe Sauvat a choisi Lisbonne pour y créer sa propre marque

Il a vécu dans le monde entier, créé des produits novateurs à chaque étape de sa vie et c’est au Portugal qu’il crée sa nouvelle marque de mode. Marseillais d’origine, il est passé par St. Barth, Paris, Rio de Janeiro, Los Angeles et Bali, entre autres.

Chaque collection du styliste français, composée de robes et d’accessoires, est magnifiquement réalisée à l’aide d’anciennes techniques traditionnelles d’impression et de broderie. Il crée des modèles pour des femmes qui se sentent tout aussi bien à New York, Paris, Londres, qu’à Bali, en Inde ou au Maroc. C’est un mélange de cultures, mode de vie et de design, qu’il vend dans le monde entier.

C’est la diversité de son travail qu’il aime, un changement constant et des voyages lointains. “J’ai toujours aimé voyager,” dit-il avec des yeux pétillants. C’est lors de ces voyages qu’il trouve son inspiration, “j’aime les gens, j’aime faire travailler les artisans. La Chine ne m’intéresse pas. J’aime aller au Peru faire des ponchos, aller en Inde dans le Rajasthan trouver des idées, des motifs, des couleurs, des broderies, faire les gens travailler à la main.”

C’est sa deuxième femme, Filipa, d’origine anglo-portugaise et à l’époque journaliste de mode pour la revue Elle anglaise et le Sunday Times, qui lui a fait découvrir le Portugal. Ils sont venus passer un weekend à Cascais en 2007 pour un anniversaire. “Quand nous somme rentrés à Paris il faisait froid, il pleuvait, et donc j’ai dit “j’en ai marre, on va habiter au Portugal!”” Deux mois plus tard ils étaient installés à Lisbonne, commençant une nouvelle aventure.

Il a choisi le Portugal pour plusieurs raisons, mais surtout pour la tranquillité, la sécurité qu’il ressent ici. Christophe est un homme de famille qui souhaite ce qu’il y a de mieux pour ses trois jeunes enfants de 11, 10 et 7 ans, qui pour lui, passent avant tout.

Le parcours artistique de Christophe a commencé au début des années 80 à Paris, lorsqu’il concevait des horloges et des montres, qui lui valurent de nombreux prix en France. L’horlogerie étant une industrie trop rigide pour lui, il décida de partir au Brésil où il a trouvé les célèbres bracelets de fil brésiliens, fabriqués dans les favelas de Rio. Il en a vendu 7 millions et demi!

C’est au Brésil, à Maceió, qu’il découvrit le Batik – une technique d’impression d’étoffes d’origine javanaise. “J’ai vu une jolie jeune fille à la plage qui vendait des paréos. Je lui en ai acheté un et lui ai demandé d’où cela provenait, elle m’a répondu Bali et a expliqué que c’était du Batik,” se souvient-il. C’est à ce moment même qu’il décida de créé Antik Batik.

Il est parti à Bali à la recherche de cette technique d’impression de tissus et, au lieu d’utiliser des motifs traditionnels, il a fait ses propres dessins. Deux mois plus tard il avait sa première double page dans la revue Elle française, “j’ai habillé Vanessa Paradis et plein de gens connus, j’ai été l’instigateur du Hippie Chic.” Il est ensuite parti en Inde ou il a trouvé des djellabas et les a re-dessinées, “elles étaient mal coupées alors je les ai cintrées,” explique-t-il.

C’est à Paris qu’il a co-fondé Antik Batik en 1992. Au long de 15 années l’entreprise grandit et devint une marque connue dans le monde entier. Après ce succès, en 2007, Christophe a vendu sa part de la société et s’est installé au Portugal avec sa famille, où il a créé une nouvelle marque à son nom.

Bien que son metier l’oblige à être sociable, Christophe aime mener une vie simple et tranquille. C’est pourquoi il aime le Portugal. “Ma base est au Portugal et pour l’instant ça ne changera pas! J’adore les gens, j’adore la nourriture portugaise, la façon de vivre au bord de l’eau,” dit-il. “Je fais ce que j’aime, c’est à dire la mode, je travaille, je suis styliste et puis accessoirement je profite, je vais à la plage quand j’ai un moment, ça détend … ça fait du bien!”

www.christophesauvat.com

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