Couteaux aiguisés : enquête sur la gestion du TAP pour aller de l’avant

Les socialistes du PS approuvent la proposition du Bloc de gauche pour une commission parlementaire.

« Le conseil d’administration de la TAP doit des explications au parlement et au peuple portugais » : tels ont été les mots aujourd’hui du leader parlementaire socialiste du PS Eurico Brilhante Dias alors qu’il s’adressait aux journalistes pour dire que le gouvernement donnera le feu vert à une demande du Bloco de Esquerda (Bloc de gauche) une enquête parlementaire.

C’est le premier vrai signe que les couteaux s’aiguisent dans le retombées en cours de la débâcle de la poignée de main dorée.

Une autre demande de CHEGA (également pour une commission parlementaire) n’a pas reçu le feu vert du PS, M. Brilhante Dias déclarant que son parti « n’y voit aucune raison », à la lumière de l’initiative du Bloc de gauche.

« Nous avons une proposition qui nous semble acceptable du Bloc de gauche (…) Nous, au PS, avons envisagé de proposer une commission d’enquête. Mais compte tenu du cadre de la proposition du Bloc des gauches, de sa portée et de l’ensemble des questions qui y sont soulevées, le groupe parlementaire PS estime qu’il est plus commode pour nous d’obtenir d’autres réponses – des réponses qui ne sont pas possibles dans le cadre d’auditions classiques – de rendre viable la proposition soumise par le BE ».

Sur ce point, Brilhante Dias a souligné qu’en ce qui concerne la TAP : « J’ai toujours dit qu’une analyse prudente serait faite, non seulement des textes » des propositions de la commission d’enquête, « mais aussi des informations recueillies ».

« Il reste des informations à collecter, qui ne sont pas disponibles. Il est important de clarifier le cadre de rémunération, la formation de la rémunération (versée à l’ancienne secrétaire d’État au Trésor Alexandra Reis) et la forme de sélection, en gardant toujours à l’esprit que la TAP est une entreprise fondamentale, qui subit un plan de restructuration qui a permis de meilleurs résultats et que ces meilleurs résultats permettront de récupérer la rémunération. C’est pourquoi le PS juge opportun, pertinent et transparent que cette proposition de commission d’enquête parlementaire du Bloc de gauche se fasse avec le soutien des députés socialistes. »

Pour l’instant, les questions du Bloc de gauche n’ont pas été rendues publiques. Le parti est connu pour aller droit au but des problèmes gênants. Sa coordinatrice Catarina Martins a déjà déclaré qu’un commission parlementaire est « essentielle » pour légitimer le gouvernement qui a investi 3,2 milliards d’euros de l’argent des contribuables dans la TAP.

Elle a déclaré aux journalistes à Lisbonne plus tôt cette semaine, que c’est « une nécessité de la démocratie d’avoir des explications » en plus d’être un moyen de responsabiliser le TAP et l’ensemble du processus d’intervention publique.

Tout le monde semble avoir passé sous silence le fait que le PS a essayé sans succès il y a un peu plus d’une semaine dire que les implications politiques de ce scandale étaient terminées. La fête aussi a refusé de multiplier les appels à une audition parlementaire des principaux acteurs concernés, dont Christine Ourmières-Widener, PDG de TAP.

natasha.donn@portugalresident.com

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