L’Autorité aéroportuaire portugaise ANA a nié ce mercredi avec fermeté les accusations du syndicat de la police ASPP/PSP, qui affirme qu’elle ferait pression sur le gouvernement et les forces de l’ordre pour assouplir les contrôles aux frontières à l’aéroport de Lisbonne.
« ANA n’a aucune influence sur les contrôles frontaliers, qui relèvent exclusivement de l’État », a déclaré une source officielle à l’agence Lusa, ajoutant que la seule préoccupation d’ANA est la situation des passagers, parfois contraints d’attendre jusqu’à quatre heures à l’arrivée. Certaines personnes auraient même perdu connaissance.
De son côté, le syndicat ASPP/PSP a dénoncé une tentative de réduction des contrôles sous pression d’un acteur privé « dont l’unique objectif est le profit », alors que le gouvernement a fait du contrôle migratoire une priorité. Le syndicat juge “inacceptable” que l’exécutif puisse céder à ce type d’influence.
Selon ASPP/PSP, il est techniquement impossible d’accélérer le flux de passagers tout en respectant les exigences de sécurité du règlement Schengen. Il alerte également sur l’épuisement des agents face à un trafic aérien record, sans reconnaissance ni compensation financière adaptée.
Enfin, le syndicat assure qu’il « fera tout pour empêcher une entreprise privée d’interférer avec un service public essentiel, notamment en matière de sécurité nationale ».
Début juin, le ministre des Infrastructures, Miguel Pinto Luz, avait promis que les longues files d’attente à Lisbonne et Faro seraient résorbées sous deux semaines, grâce à la mise en place d’un nouveau système. Mais les retards persistants continuent d’inquiéter les professionnels du tourisme, certains voyageurs menaçant même de ne plus revenir au Portugal.
Source : LUSA
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