Photo : António Cotrim/ Lusa
Lisbonne prête à aller plus loin si l’OTAN le demande
Le ministre des Affaires étrangères, Paulo Rangel, a reconnu que le Portugal devra fournir « un gros effort » pour atteindre cette année l’objectif de 2 % de dépenses de défense par rapport au PIB – une cible pourtant déjà considérée comme insuffisante dans le contexte actuel.
Alors que tous les regards se tournent vers le sommet de l’OTAN prévu dans 12 jours à La Haye, Rangel a assuré que le Portugal respectera les objectifs qui en découleront – y compris celui des 5 % évoqué à plusieurs reprises ces derniers mois.
« Si l’OTAN en fait une obligation, c’est une obligation que nous devons respecter si nous voulons continuer à en faire partie. Et nous sommes un peuple discipliné – même si nous excellons aussi dans l’improvisation,» a-t-il ajouté avec une touche d’ironie.
Le niveau de contribution du Portugal à l’OTAN, jugé trop faible face à la situation géopolitique actuelle, a été longtemps relégué au second plan à cause des turbulences politiques internes. Mais avec le retour d’un gouvernement de centre-droit après les élections anticipées, Rangel admet que “le débat doit maintenant avoir lieu”.
Selon l’agence Lusa, sans vouloir donner de délais ni de chiffres précis – des éléments encore en cours de négociation au sein de l’Alliance atlantique – le ministre a rappelé que l’OTAN envisage une répartition des 5 % : 3,5 % pour les dépenses militaires directes et 1,5 % pour les infrastructures pouvant avoir un usage civil ou militaire.
« C’est ce qui est actuellement sur la table. Mais pour quelle échéance ? C’est la grande question encore en discussion. Tout n’a pas encore été décidé,» a précisé le ministre, en marge d’une conférence à Lisbonne célébrant les 40 ans du Portugal au sein de l’Union européenne, autour de l’héritage de Mário Soares et des défis à venir.
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