Portrait de l’artiste hyperréaliste Gustavo Fernandes.
Les 13 années passées au Canada ont fortement influencé la créativité de Gustavo Fernandes, et la culture nord-américaine a eu un impact profond sur son développement artistique. Le mouvement qui définit son style et sa technique est le photoréalisme ou hyperréalisme, apparu aux États-Unis à la fin des années 60.
Ce genre pictural est une dérive du Pop Art. La surabondance d’images photographiques à l’époque a entraîné une réaction de la part des artistes qui ont cherché à réinventer des clichés de célébrités et des publicités (Marilyn ou les Campbell’s Soup Cans de Warhol). Les photoréalistes se sont quant à eux efforcés de jouer avec des détails précis des prises de vue, souvent en se concentrant sur des scènes de la vie quotidienne. Parmi les premiers grands noms de ce mouvement citons Norman Rockwell, Robert Bechtle, Charles Bell, Chuck Close, Robert Cottingham et Richard Estes.
Il s’agit en somme comme à la Renaissance de peinture réalistes représentant des instants précis, figés. En cette époque d’Instagram, des « filtres » couchers de soleil et des selfies, Gustavo Fernandes propose une réalité bien plus accrue : l’image est nette, la palette saturée et la composition soigneusement contrôlée.
Il n’est pas surprenant qu’il y ait un regain d’intérêt pour le photoréalisme de nos jours, car il reflète une habileté technique et joue sur nos perceptions de la vérité représentative. Pour le peintre c’est une pratique presque obsessionnelle : « Quand je commence un travail, je vis pour lui et ne me repose que lorsque j’ai atteint la perfection, c’est-à-dire le plus de réalisme possible. J’aime créer des œuvres qui impliquent la vie des gens, leur routine et les aspects essentiels de leur quotidien. »
La première étape du processus pictural est de choisir un sujet, une personne ou des paysages et le capturer dans l’appareil. Il sélectionne ensuite une dizaine de photographies et crée son œuvre comme un composite. Les scènes de ses réalisations vont « au-delà du réalisme » et la lumière en est un élément essentiel : elle peut aussi bien briller sur le chapeau de paille d’un modèle que danser à la surface d’une mer turquoise.
Gustavo Fernandes est un artiste accompli. Il est clairement compétent sur le plan technique et maîtrise l’application délicate de la peinture à l’huile. Il capture des moments, que ce soit l’image d’une femme se relaxant dans l’eau ou les contours du bois flotté trouvé sur une plage. « L’œuvre sensationnelle de Gustavo Fernandes m’a immédiatement séduite, car j’ai toujours été fan de l’hyperréalisme », déclare Gillian Catto, fondatrice de la galerie ArtCatto. « Gustavo raffine son travail à un tel degré qu’il est impossible de ne pas être attiré par son imagerie ».
Les travaux de Gustavo Fernandes sont disponibles sur http://www.artcatto.com