Almargem prévient : « Il y a encore beaucoup de travail à faire à Lagoa dos Salgados »

L’annonce la semaine dernière que l’Institut pour la conservation de la nature et des forêts (ICNF) travaille à l’octroi du statut de « réserve naturelle » à Lagoa dos Salgados a été célébrée par l’association environnementale Almargem. Mais il prévient qu’« il y a encore beaucoup de travail à faire » pour vraiment protéger la zone.

Comme le souligne l’association, des « mesures concrètes » doivent encore être mises en œuvre sur le terrain et des travaux doivent être menés pour relier la future « Réserve naturelle de Lagoa dos Salgados » au futur « Parc naturel marin du récif de l’Algarve ».

Mais comme le souligne Almargem, il ne fait aucun doute que cette dernière décision est un pas important dans la bonne direction.

« C’est, sans aucun doute, une marque historique pour la conservation de la nature en Algarve, mais c’est aussi une victoire pour tous ceux qui, depuis plus de deux décennies, se sont battus pour que Lagoa dos Salgados obtienne un statut protégé », déclare l’association.

Almargem a souligné le rôle que plusieurs ONG et associations nationales et régionales ont joué au fil des ans ainsi que des citoyens de tous les jours, comme Frank McClintock qui a créé « Save Salgados » – une pétition qui a rassemblé plus de 35 000 personnes pour cette cause.

L’un des moments clés de leur combat pour protéger Lagoa dos Salgados est survenu en 2019, lorsqu’Almargem a réalisé une étude qui a conclu que non seulement Lagoa dos Salgados mais deux autres zones humides de l’Algarve – Foz do Almargem e Trafal à Loulé et Alagoas Brancas à Lagoa – avaient besoin d’un statut juridique protégé, et que les conseils locaux de ces arrondissements devraient revoir leur PDM (plan municipal) afin d’assurer la protection de ces zones.

Silves et Loulé ont pris en compte les recommandations d’Almargem, « contrairement à l’arrondissement de Lagoa ».

Almargem souligne également que Lagoa dos Salgados fait partie d’une vaste zone connue sous le nom de Praia Grande, qui possède également une autre zone humide – Sapal/Foz da Ribeira de Alcantarilha – qui présente “un grand intérêt scientifique au niveau géologique et biologique, non seulement pour être à la maison à une grande quantité et variété d’espèces d’oiseaux, mais aussi en raison de sa flore riche qui possède une mosaïque d’habitats.

L’association souligne également qu’il s’agit de l’une des dernières zones intactes de la côte centrale de l’Algarve.

Mais il y a toujours un « nuage sombre » qui plane sur la région, dit l’association – l’immense complexe prévu pour la région de Praia Grande, qui comprend trois hôtels et environ 350 unités résidentielles, ainsi qu’un parcours de golf de 18 trous.

Almargem exhorte les autorités à arrêter le développement du projet, « peu importe à quel point son label est vert », et à le remplacer par un « projet vraiment durable qui respecte le patrimoine naturel » dont se targue la région.

A partir du 7 décembre, une période de consultation publique sera ouverte sur le portail « Participa » pour recueillir l’avis des citoyens sur la proposition de classement de la lagune en réserve naturelle protégée au niveau national.

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