Algarve : une infirmière condamnée pour meurtre macabre en cavale après avoir « joué avec le système »

o-lady-justice-facebook-1.jpgMariana Fonseca, ex-infirmière de l’hôpital de Lagos, condamnée à 23 ans de prison pour un meurtre sordide commis il y a cinq ans, a disparu des radars. La jeune femme aurait profité des lenteurs procédurales pour quitter le pays avant son incarcération.

Selon les informations du Correio da Manhã, la jeune femme n’a plus donné signe de vie depuis l’annonce, le mois dernier, du rejet de son ultime recours devant le Tribunal constitutionnel. Techniquement, son incarcération aurait dû suivre immédiatement cette décision, mais le système judiciaire portugais permet certaines latitudes.

En l’occurrence, le tribunal n’a pas notifié sa décision à la juridiction de première instance — celle-là même qui l’avait initialement acquittée —, empêchant ainsi l’émission du mandat d’arrêt nécessaire.

D’après le quotidien, Mariana Fonseca aurait anticipé l’échec de son recours et pris la fuite bien en amont. « Le pourvoi devant le Tribunal constitutionnel n’aurait été qu’un moyen de gagner du temps pour organiser sa cavale », écrit le journal. Elle serait accompagnée d’un jeune homme, et pourrait avoir quitté l’Europe, échappant ainsi aux autorités désormais mobilisées pour la retrouver.

L’affaire Fonseca a déjà des allures de scénario de film. Après le meurtre, la jeune femme avait poursuivi en justice son ancien employeur pour licenciement abusif — l’établissement hospitalier ne souhaitant pas la réintégrer. Elle aurait obtenu gain de cause et perçu 30 000 euros d’indemnisation.

Le crime, d’une cruauté inouïe, avait bouleversé l’Algarve : Diogo Gonçalves, jeune informaticien, avait été étranglé, mutilé — ses doigts sectionnés —, puis démembré. Les restes de son corps avaient été dispersés dans plusieurs lieux touristiques. C’est la découverte de sa tête par un couple en promenade qui avait déclenché l’enquête policière. Rapidement, les autorités avaient identifié les deux responsables.

Fonseca a toujours nié toute implication, rejetant la responsabilité sur sa compagne de l’époque, Maria Malveiro, condamnée lors du premier procès. Cette dernière s’était suicidée peu après sa condamnation.

Fonseca, quant à elle, avait été acquittée en première instance. Mais le parquet avait fait appel, et elle avait finalement écopé de 25 ans de prison — peine réduite à 23 ans par la Cour suprême. Elle était cependant restée libre durant toute la procédure, en raison des multiples recours déposés.

Le Correio da Manhã affirme avoir reçu une vidéo de la jeune femme, dans laquelle elle continue de clamer son innocence. Le journal s’est également rendu à plusieurs adresses associées à Fonseca — chez son père en Algarve et dans un appartement à Lisbonne — sans obtenir la moindre trace d’elle depuis au moins six mois.

L’affaire soulève une nouvelle fois la question de la gestion des condamnés au Portugal : le système judiciaire permet aux personnes reconnues coupables de rester libres tant que les voies de recours ne sont pas épuisées — une faille que certains n’hésitent pas à exploiter.

Le poste L’infirmière condamnée au sujet de l’Algarve “ Section de meurtre ” se lance en cours d’exécution “ est apparu en premier sur Résident du Portugal.

Share this story

PinIt
LinkedIn
Share
WhatsApp