Transport médical aérien : le gouvernement confie le service à une entreprise… sans hélicoptères ni pilotes

Le contrat de cinq ans a été attribué à Gulf Med, une société maltaise qui n’est pas encore opérationnelle. En attendant, c’est l’armée de l’air qui assure le service.

Cela peut paraître invraisemblable : l’entreprise à laquelle le gouvernement a confié le transport médical héliporté d’urgence pour les cinq prochaines années ne dispose ni d’hélicoptères, ni de pilotes.

Selon le journal Expresso, les autorités étaient pourtant parfaitement conscientes de cette situation et ont tout de même validé le contrat, laissant l’armée de l’air combler le vide pendant que Gulf Med, société basée à Malte, tente de se mettre en place.

D’après les informations du journal, il est peu probable que Gulf Med soit prête avant septembre. En attendant, quatre hélicoptères militaires sont mobilisés pour assurer les missions de l’INEM (Institut national d’urgence médicale), dont un seul est autorisé à voler de nuit.

Concrètement, cela signifie que s’il y a plus d’une urgence nocturne nécessitant un transport médical par hélicoptère, le pays ne sera pas en mesure d’y répondre efficacement. Et selon la localisation géographique de l’incident, les délais d’intervention pourraient être fortement allongés.

Le manque de moyens dans le domaine du transport médical aérien n’est pas un phénomène nouveau, mais il est surprenant que la situation perdure à ce point, souligne Expresso.

Côté finances, le journal reste discret, mais précise que le contrat accordé à Gulf Med représente 77,4 millions d’euros, tandis que la valeur de l’accord intérimaire passé avec l’armée de l’air – sans appel d’offres – n’a pas été communiquée. Ses limites, en revanche, sont déjà évidentes.

Un exemple cité par Expresso vient d’un post publié cette semaine par l’escadron 751 sur Facebook : « Dans les premières heures après que l’armée de l’air a assumé une mission de transport médical pour l’INEM, l’escadron 751 a dû transporter un patient en état critique de Chaves à Monte Real. La mission s’est déroulée de nuit, pour un vol total de 4 heures et 25 minutes. »

Or, souligne le journal, le temps de vol aurait été bien plus court si un des autres hélicoptères, limités au vol de jour, avait été autorisé à voler de nuit.
Les autres appareils sont un Koala basé à Beja et un Koala ainsi qu’un Black Hawk stationnés à Ovar — nettement plus proche de Chaves.

En résumé, Gulf Med rejette la responsabilité de cette pagaille logistique sur le gouvernement, que Expresso qualifie de coupable d’un « manque flagrant de diligence ».

Source : SIC Notícias/ Expresso

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