Un réseau présumé actif depuis 2020 mis en accusation par la justice portugaise
Le ministère public portugais a formellement accusé 13 individus et une entreprise d’avoir participé à un vaste réseau de trafic de cocaïne via le port de Leixões, à Matosinhos (district de Porto).
Selon un communiqué publié ce mercredi par le Parquet régional de Porto, les prévenus sont soupçonnés d’avoir introduit de la drogue dissimulée dans des conteneurs et des navires, en provenance du Brésil.
Parmi les 14 mis en cause, deux – un plongeur et la personne considérée comme le principal responsable de l’importation de la drogue – ont demandé l’ouverture d’une enquête complémentaire, invoquant des irrégularités de procédure et un manque de preuves solides.
Toutefois, le tribunal d’instruction criminelle de Porto a décidé de renvoyer l’ensemble des prévenus devant la justice, dans les termes exacts de l’acte d’accusation. Ils seront jugés pour association criminelle, trafic de stupéfiants, possession d’armes prohibées et blanchiment d’argent.
D’après l’accusation, le principal suspect aurait organisé l’importation de cocaïne depuis le Brésil depuis 2020, en collaboration avec un autre individu actuellement en fuite.
L’enquête a permis plusieurs saisies majeures; une première en mai 2023, 78 kilos de cocaïne ont été découverts dans la coque d’un navire amarré au port de Leixões, grâce à la complicité d’autres prévenus.e 16 octobre 2023, 91 kilos supplémentaires ont été retrouvés dans un conteneur, cette fois avec la participation d’employés du port, également inculpés. Ces derniers auraient agi contre rémunération, entre 10 000 et 40 000 euros.
La quantité totale saisie – soit 169 kilos de cocaïne – aurait permis de produire près de 1,2 million de doses individuelles, pour une valeur marchande estimée à 4,2 millions d’euros.
Selon l’acte d’accusation, les prévenus auraient mis en place un réseau de blanchiment sophistiqué, incluant l’achat et la revente de véhicules, des investissements immobiliers, l’utilisation de comptes bancaires au nom de l’entreprise accusée, ainsi que des commerces de façade (un restaurant et un salon de coiffure).
Le parquet demande la confiscation des drogues, fonds, véhicules, embarcations et armes saisis, ainsi que, pour quatre des accusés, la saisie d’un patrimoine inexpliqué d’une valeur de 181 000 euros.
Cette affaire s’inscrit dans un contexte de forte vigilance autour du trafic de drogues en provenance du Brésil vers le Portugal, avec des réseaux de plus en plus structurés et infiltrés dans les infrastructures portuaires.
Source : LUSA
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