L’ancien Premier ministre et l’« infirmière tueuse » saisissent la Cour européenne des droits de l’Homme

José Sócrates espère l’annulation de son procès pour corruption, tandis que l’« infirmière tueuse » réclame un nouveau procès.

Deux figures médiatiques bien malgré elles tentent désormais leur chance auprès de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH), après avoir épuisé les recours dans le système judiciaire portugais.

Il s’agit de l’ancien Premier ministre socialiste José Sócrates, empêtré depuis 14 ans dans un feuilleton judiciaire pour corruption, et de la jeune femme surnommée « l’infirmière tueuse », condamnée à 23 ans de prison pour le meurtre et le démembrement d’un jeune informaticien en Algarve, en 2020.

À première vue, tout semble opposer ces deux affaires. Pourtant, toutes deux mettent en lumière certaines des particularités – voire des dysfonctionnements – de la justice portugaise.

José Sócrates et ses avocats dénoncent depuis des années la gestion « calamiteuse » de l’opération Marquês, tout comme Mariana Fonseca, l’infirmière condamnée, et son avocat, António Falé de Carvalho, pointent eux aussi des vices de procédure.

Sur ce point, leurs recours convergent : tous deux affirment avoir été lésés par des irrégularités judiciaires. La grande différence, toutefois, est que Mariana Fonseca est aujourd’hui en fuite, évitant l’exécution de sa peine de 23 ans de prison après un procès, un appel, et un ultime recours rejeté. À l’inverse, José Sócrates cherche à éviter que son procès n’ait jamais lieu, en arguant notamment que certains faits ont été « dénaturés » par le ministère public et que les charges encore en cours devraient être prescrites.

Le procès de l’ancien Premier ministre doit débuter ce jeudi, mais il est peu probable que la CEDH statue dans des délais suffisamment rapides pour bloquer la procédure au Portugal.

De son côté, Mariana Fonseca, par l’intermédiaire de son avocat, réclame la réouverture complète de son procès, afin de faire juger uniquement son rôle dans la mort de Diogo Gonçalves. Son ancienne complice, qui purgeait une peine de 25 ans à la prison pour femmes de Tires, s’est en effet suicidée en détention.

Source : LUSA/ Correio da Manhã

Le poste Ancien Premier ministre, “ infirmière tueur ”, tous deux tentent de faire appel devant la Cour européenne des droits de l’homme est apparu en premier sur Résident du Portugal.

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