Un dispositif pilote permettra aux patients de choisir l’hôpital qui peut les opérer le plus rapidement
Un nouveau dispositif prometteur destiné à améliorer l’organisation des interventions chirurgicales dans le service national de santé portugais (SNS) va être testé dès septembre, avec un déploiement national prévu en novembre.
Il s’agira d’une ligne téléphonique dédiée, à l’image de la ligne santé 24h/24 ou de la ligne grossesse, déjà existantes. Selon le journal Expresso, cette “ligne chirurgie” permettra aux patients en attente d’une opération de connaître : Leur position sur la liste d’attente, les délais estimés avant leur prise en charge, les hôpitaux (publics, privés ou associatifs) en mesure de réaliser l’intervention plus rapidement
L’objectif est également de donner aux patients la liberté de choisir l’établissement dans lequel ils souhaitent être opérés.
Aujourd’hui, rien de tout cela n’est possible, ce qui conduit à des mois, voire des années d’attente, parfois dans des régions où les services sont saturés. Par exemple, en Algarve, où le manque de chirurgiens est chronique, certains patients ont déjà pu contourner les délais en acceptant d’être opérés ailleurs, comme en Alentejo. Le projet vise à généraliser et simplifier ce genre de solution.
Ce nouveau modèle a été proposé à la ministre de la Santé Ana Paula Martins par un groupe de travail chargé de repenser le système de gestion des listes d’attente chirurgicales.
L’un des points forts du plan : les hôpitaux non publics n’auront plus à attendre l’émission d’un « bon de prise en charge » pour intervenir. Si un hôpital public n’est pas en mesure d’assurer l’opération dans un délai raisonnable, le patient sera automatiquement redirigé vers une autre structure – privée ou associative – et informé qu’il peut appeler la ligne dédiée pour faire son choix.
Les établissements privés pourront également se manifester spontanément, en consultant la demande et en proposant leur intervention au patient, explique Joana Mourão, coordinatrice du groupe de travail.
Le système repose aussi sur un changement technique important : les anciens “bons de chirurgie” seront remplacés par un code-barres unique, qui suivra le patient du début à la fin de son parcours.
Enfin, une plateforme en ligne affichera l’ensemble des listes d’attente et les capacités de réponse des hôpitaux par zone géographique, offrant une transparence totale du « paysage chirurgical » national.
Le projet sera testé dans les unités locales de santé de Coimbra et Alto Ave, ainsi qu’à l’Institut de cancérologie (IPO) de Lisbonne, avant d’être étendu à tout le pays en novembre.
Source : Expresso/ SIC Notícias
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