Procès de Fernando Valente : les plaidoiries finales ont eu lieu à Aveiro
Le procès très médiatisé de Fernando Valente, accusé du meurtre de Mónica Silva, une ancienne compagne enceinte de sept mois au moment de sa disparition, s’est achevé hier au tribunal d’Aveiro, avec les plaidoiries finales. Pour la première fois, le public et la presse ont été autorisés dans la salle d’audience.
Le dossier a fait grand bruit, notamment parce que le corps de la victime n’a jamais été retrouvé. La décision du juge de tenir les premières audiences à huis clos avait suscité des critiques et de la frustration, notamment du côté de la famille de la victime.
Mónica Silva était escort. Le tribunal avait justifié le huis clos par la volonté de protéger les enfants de la victime, une version que la famille rejette catégoriquement. Selon eux, cette décision a surtout empêché un procès totalement transparent.
Durant les audiences, l’accusation a présenté de nombreux éléments à charge, à la fois incriminants et circonstanciels, soulignant notamment que Fernando Valente avait changé plusieurs fois sa version des faits, affaiblissant ainsi sa défense.
Assigné à résidence peu après la disparition de Mónica, Valente connaîtra son verdict le 8 juillet prochain. Il est poursuivi pour meurtre, profanation de cadavre, avortement forcé, entre autres chefs d’accusation. Le ministère public a requis la peine maximale de 25 ans de prison.
Hier, l’aîné des enfants de Mónica Silva, âgé de 15 ans, s’est rendu pour la première fois au tribunal pour voir Fernando Valente en personne. Son témoignage, recueilli plus tôt dans l’enquête, a été reproduit devant la cour. Il a raconté comment il avait entendu sa mère parler au téléphone avec Valente, le jour même de sa disparition.
Le souhait de la famille reste le même : que Valente révèle enfin où se trouve le corps de Mónica. « Nous avons besoin d’un lieu pour faire notre deuil », a confié sa tante à la presse.
Me António Falé de Carvalho, avocat de la famille de la victime, a lancé un avertissement clair : « Il n’existe pas de crimes parfaits. Réussir à cacher un corps ne suffit pas à garantir un acquittement. »
Il a dénoncé les « innombrables mensonges » de l’accusé. De son côté, l’avocat de Fernando Valente a réfuté ces accusations, estimant que l’affaire repose uniquement sur des éléments indirects et des présomptions, et qu’en l’absence de preuves directes, son client ne peut être condamné.
Fernando Valente, quant à lui, nie toute implication dans la disparition de Mónica Silva. Sous serment, il a déclaré « ne rien savoir » de ce qui a pu lui arriver, assurant n’avoir « absolument rien fait ».
Mónica Silva a quitté son domicile le soir du 7 octobre 2023, laissant ses enfants en disant simplement qu’elle allait prendre un café. Elle n’est jamais revenue.
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