Violences contre les jeunes femmes : les plus hauts responsables portugais tirent la sonnette d’alarme

Top officials sound alarm over growing violence against young women

Les plus hauts responsables de la sécurité et de la justice au Portugal ont lancé un sérieux avertissement face à la montée inquiétante des violences envers les jeunes femmes, qu’elles soient en ligne ou dans la vie réelle. Ils appellent à une refonte urgente de la manière dont le système judiciaire traite les cas de violences domestiques.

S’exprimant lors d’un séminaire national sur la violence domestique au siège de la Polícia Judiciária (PJ), Luís Neves, directeur national de la PJ, a dénoncé une hausse alarmante des violences domestiques, un crime qu’il qualifie d’« absolument intolérable ».

Il a également alerté sur la banalisation de certains jeux en ligne dont l’objectif est de « violer ou agresser physiquement » des femmes. « C’est indicible, surtout lorsqu’il s’agit de jeunes femmes », a-t-il déclaré.

Trois viols en dix jours

Au cours des dix derniers jours, les enquêteurs de la PJ ont procédé à trois arrestations pour viol, impliquant à chaque fois de jeunes victimes et des agresseurs connus d’elles.Ces cas témoignent, selon Luís Neves, d’une vision inquiétante de la femme perçue comme une cible.

Un cas glaçant à dimension internationale

Les autorités portugaises travaillent également avec le Brésil sur une affaire transnationale impliquant un adolescent de 17 ans originaire de Santa Maria da Feira.
Placé en détention, il est accusé d’avoir encouragé une attaque meurtrière dans une école au Brésil en 2023, ayant coûté la vie à une jeune fille.

Les enquêteurs pensent aussi qu’il planifiait de tuer des sans-abri en direct sur internet et qu’il aurait participé à la coordination en ligne de violences sexuelles collectives sur mineures, certaines d’entre elles ayant ensuite été chantées et poussées à l’automutilation.

Pour Luís Neves, tous ces éléments révèlent une réalité glaçante : « Il y a une focalisation très nette sur les femmes, et en particulier les jeunes femmes, qui sont traitées comme des objets à abuser et agresser. »

Un changement de cap réclamé par le procureur général

Présent également à l’événement, Amadeu Guerra, procureur général, a appelé à une réforme structurelle dans le traitement des affaires de violences domestiques au Portugal.

Il a critiqué le fait que, dans de trop nombreux cas, ce soit la victime qui doive quitter son domicile pour fuir l’agresseur : « Cela n’a aucun sens », a-t-il déclaré, annonçant son intention de proposer à la ministre de la Justice que ce soit l’agresseur qui doive quitter le foyer.

Il a également plaidé pour des protections renforcées dès les premières phases de l’enquête, notamment via le recours aux dépositions enregistrées afin d’éviter aux victimes de revivre leur traumatisme lors de multiples interrogatoires.

Pour bâtir des dossiers juridiques plus solides, il insiste sur l’importance d’écouter non seulement les victimes, mais aussi les professionnels de santé et les mis en cause.

En toile de fond : une affaire qui secoue l’opinion

Ces déclarations interviennent alors que deux affaires très médiatisées concernent Victor Hugo Salgado, maire de Vizela.
Une première enquête pour violences conjugales a été classée sans suite après le refus de son épouse de témoigner, mais une seconde procédure a été ouverte, cette fois concernant de présumées violences sur leur fils de 10 ans, rapporte le journal Observador.

Source : Portugal Resident

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