Photo: Rui Ochoa/Presidência da República
Luís Montenegro promet de simplifier les procédures pour stimuler la croissance et amorcer un véritable changement
À peine investi Premier ministre du Portugal, Luís Montenegro a frappé fort en annonçant une « guerre à la bureaucratie » — cette lourdeur administrative tant décriée qui, selon lui, freine le développement du pays.
Dans son premier discours officiel, prononcé peu après sa prise de fonctions, le chef du gouvernement a affirmé que la transformation en profondeur de l’État est essentielle pour sortir de la pauvreté et atteindre une prospérité durable. Et au cœur de cette transformation, il place la simplification des procédures.
« Je veux déclarer ici solennellement la guerre à la bureaucratie », a lancé Luís Montenegro, dénonçant une administration sur-réglementée, lente dans sa prise de décision et déconnectée des réalités du pays.
« La croissance économique et la création de richesse sont les priorités absolues du gouvernement pour atteindre l’objectif suprême : le bien-être du peuple portugais », a-t-il poursuivi.
Pour piloter cette réforme, un nouveau ministère de la Réforme de l’État a été créé. Il sera directement rattaché au Premier ministre, signe de l’importance stratégique accordée à cette mission.
« En créant un ministère chargé de promouvoir et superviser cette transformation, placé sous ma responsabilité directe, le message est clair : tous les ministères devront s’impliquer activement dans cet objectif national », a-t-il déclaré.
Un ras-le-bol partagé par les acteurs économiques
Cette offensive politique intervient alors que les professionnels du tourisme, notamment en Algarve, tirent la sonnette d’alarme. Il y a une semaine à peine, les hôteliers de la région dénonçaient les lourdeurs administratives qui découragent les investisseurs.
« On ne peut pas continuer avec le niveau de bureaucratie actuel : il faut en moyenne sept ans pour faire approuver un projet hôtelier », a alerté Hélder Martins, président de l’association des hôteliers de l’Algarve (AHETA), qualifiant la situation de « frein au développement ».
Selon lui, de nombreux investisseurs internationaux renoncent à leurs projets face à l’ampleur des délais et des obstacles administratifs.
« Des marques de renommée mondiale veulent s’implanter chez nous, mais dès qu’elles découvrent le niveau de bureaucratie en Algarve, elles préfèrent aller ailleurs. Nous avons des opportunités incroyables, mais nous devons être à la hauteur. Quand un problème surgit, il faut savoir le résoudre rapidement », a-t-il conclu.
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