Après avoir été accusé d’être raciste par des Tsiganes à Braga, Ventura a rétorqué que « eux, ils sont racistes » et qu’ils « devraient travailler »
Après avoir été confronté à Aveiro à des gens du voyage qui l’ont accusé de « répandre la haine », André Ventura – chef du Parti d’extrême droite Chega – s’est heurté à nouveau à la communauté tsigane ce jeudi, cette fois à Braga.
La manifestation, tenue près de l’emblématique Arco da Porta Nova, dans le centre de Braga, a été dirigée par une vingtaine de personnes détenant des drapeaux roms et des bannières de groupes antifascistes. Les manifestants ont accusé Ventura et Chega de promouvoir la rhétorique raciste et fasciste, chantant des slogans de liberté du 25 avril, de la Révolution portugaise, s’identifiant ainsi à des citoyens portugais.
L’atmosphère est devenue plus conflictuelle lorsque les partisans de Chega ont répondu avec des chants de parti comme « Chega, Chega » (stop) et « le Portugal est à nous », agitant les drapeaux nationaux et du parti.
Cependant, les tensions ont augmneté lorsqu’un manifestant a craché sur le leader du parti d’extrême droite. Le politicien a riposté, accusant les manifestants d’essayer de faire taire Chega et de prétendre que « ce sont eux les racistes » et « devraient travailler ».
À plusieurs reprises, Ventura a accusé la communauté gitane du Portugal de vivre selon ses propres règles, suggérant que ces derniers refusent de vivre selon les mêmes normes que les autres citoyens portugais. À Aveiro, Ventura a spécifiquement accusé les Tsiganes de « refuser de travailler » – une accusation qu’il a à nouveau faite à Braga. Il a également déclaré que le Portugal ne pouvait pas permettre aux communautés gitanes de « continuer à épouser des filles de 13 ans ».
Le chef du troisième parti le plus voté du Portugal lors des élections législatives de 2024 a insisté sur le fait que ces groupes de manifestants « se sont plantés » à travers le pays pour perturber la campagne du parti.
À la fin du meetign de Braga, il s’est adressé brièvement à ses partisans, les exhortant à ne pas être intimidés et déclarant qu’il était « ciblé parce qu’il veut changer le pays». « Nous n’avons pas peur », a-t-il déclaré.
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