Evasion « aidée par trois individus attendant avec des échelles » et une Mercedes.
Une alerte tous points est diffusée aujourd’hui après que cinq hommes, considérés comme dangereux, se sont évadés d’une prison à Alcoentre, près de Lisbonne, vers 9 heures du matin.
Les prisonniers, deux Portugais, deux Roumains et un Britannique se sont échappés à travers le mur qui protège la prison, comme le montrent les images prises par les caméras de la prison (voir image ci-dessus).
Un membre du corps des gardiens de prison a raconté à Expresso : « Ils sont sortis des cellules dans la cour et ensuite, avec une échelle cachée à l’extérieur, ils ont escaladé le mur de six mètres de haut et se sont échappés ».
L’évasion a été facilitée par « trois individus qui étaient entrain attendre dehors, qui ont placé l’échelle pour sauter par-dessus le filet ». Une fois cela réalisé, tous les cinq « sont montés dans une petite Mercedes noire ».
« Trois volées d’échelles en aluminium ont été utilisées, camouflées dans le mur (…) on ne les voit même pas sur les images de vidéosurveillance », a raconté à Expresso l’un des enquêteurs impliqués dans la recherche.
Les cinq détenus « sont tous considérés comme dangereux et ont besoin d’escortes pour leurs sorties à l’extérieur ».
L’un des détenus « a déjà fait usage d’une arme à feu contre un membre de la police criminelle », a ajouté la source.
Au moment de l’évasion, les cinq prisonniers n’étaient « pas accompagnés par le Groupe d’intervention et de sécurité pénitentiaire, ce qui est habituel étant donné la nature dangereuse des détenus. Ils étaient sans surveillance au moment où ils se sont échappés », a expliqué un autre garde.
Ce phénomène s’explique par le grand nombre de prisonniers à Vale de Judeus (507, selon les informations disponibles) comparé au nombre de gardiens de prison.
Selon la source d’Expresso, « nous sommes une demi-douzaine pour nous occuper d’une prison entière ».
Il suffit donc de planification et de détermination, et une évasion est potentiellement possible.
D’autres sources médiatiques soulignent qu’aujourd’hui, les perquisitions sont menées « discrètement ».
Entre-temps, les cinq ont été décrits comme :
Fernando Ribeiro Ferreira, 61 ans, condamné à 25 ans de prison pour trafic de drogue, association de malfaiteurs, vol, vol à main armée et enlèvement ;
Rodolf José Lohrmann, 59 ans, condamné à 18 ans et 10 mois pour association de malfaiteurs, vol, vol à main armée, fausses déclarations et blanchiment d’argent ;
Mark Cameron Roscaleer, 39 ans, condamné à 9 ans pour enlèvement et vol.
Shergili Farjiani, 40 ans, condamné à 7 ans de prison pour des délits de vol, violence après vol et falsification de documents.
Fábio Fernandes Santos Loureiro, 33 ans, condamné à 25 ans de prison pour les délits de trafic de petites quantités, association de malfaiteurs, extorsion, blanchiment d’argent, insulte, vol aggravé, résistance et contrainte à agent et conduite sans permis légal. Selon les gardiens de prison, Loureiro est connu pour avoir été « la terreur de l’Algarve »…
La Direction générale des services pénitentiaires (DGSP) a corroboré les informations d’Expresso, tout en situant l’heure de l’évasion « à 10 heures du matin ». Elle a également précisé que « les communications appropriées ont été immédiatement faites aux organes de police criminelle ». « En vue de retrouver les évadés, une enquête a été ouverte en interne par le Service d’audit et d’inspection, coordonnée par un procureur général ».
Cette déclaration elle-même peut être légèrement trompeuse, dans la mesure où, selon les rapports, non seulement l’évasion a eu lieu avant 10 heures du matin, mais elle n’a pas été remarqué avant midi « pendant l’appel pour le déjeuner » (c’est-à-dire lorsque les cinq ne se sont pas présentés/n’ont pas pu être trouvés pour le déjeuner).
Le GNR a confirmé à Expresso qu’une « opération de recherche pour retrouver les fugitifs » est en cours. ND
Source : Expresso