Six militants condamnés à des peines de prison avec sursis pour avoir envahi un aérodrome

Les tribunaux continuent de réagir aux manifestations pour le climat avec une « main lourde ».

Six membres du Mouvement Climáximo qui a envahi l’aérodrome de Tires à Cascais, en décembre dernier, ont été condamnés à 15 mois de prison, avec la phrase suspendu pour la même période, selon le bureau du procureur du district de Lisbonne.

Dans un communiqué de presse publié sur son site Internet, le bureau écrit que les accusés ont également été condamnés à une amende de 135 jours, remplacée par un nombre égal d’heures de travail en faveur de la communauté.

En janvier, le ministère public a porté plainte contre les six accusés. La sentence suivante a été prononcée par le tribunal local des délits mineurs de Cascais, qui a condamné « dans un procès abrégé, six accusés pour avoir commis, en collaboration matérielle, un délit d’atteinte à la sécurité des transports aériens, par voie d’eau ou de rail, et les a condamnés à 15 mois de prison ».

Les accusés étaient également reconnu coupable d’avoir pénétré dans un lieu fermé au public et d’avoir causé des dommages.

Selon le communiqué du parquet de Lisbonne, le tribunal « a prouvé que le 6 décembre 2023, les accusés, membres d’une organisation militante environnementale, ont accédé à la zone de sécurité réservée de l’aérodrome municipal de Cascais et se sont ensuite enchaînés au train d’atterrissage d’un avion stationné là et je l’ai aspergé de peinture ».

Le tribunal a également prouvé qu’en raison de la conduite des défendeurs, le trafic aérien à destination et en provenance de l’aérodrome a été fermé, ce qui a conduit au déroutement d’un vol et annulation de 11 autres.

Le parquet de Lisbonne a ajouté que le jugement n’était pas encore définitif ; les accusés peuvent encore faire appel.

La police PSP a arrêté les six membres de Climáximo « le jour même » à l’aérodrome de Tires, après qu’ils aient peint à la bombe le jet privé et se soient enchaînés à l’avion en signe de protestation contre les vols de luxe.

Les jeunes ont dit qu’ils protestaient contre les émissions de gaz polluants produites par le secteur de l’aviation de luxe, affirmant dans un communiqué qu’« un voyage en jet privé entre Londres et New York « émet plus de CO2 (dioxyde de carbone) qu’une famille portugaise en une année entière ».

Dans la lignée des manifestations similaires au Royaume-Uni, l’opinion publique n’a pas soutenu ces actions, notamment en ce qui concerne les blocages de routes, où certains conducteurs sont même sortis de leur véhicule pour tirer les manifestants sur le côté de la route afin de reprendre leur route.

Ces peines de prison avec sursis visent à dissuader le mouvement de nouvelles actions, car cela impliquerait que les suspensions deviendraient des peines de prison effectives.

Source : LUSA

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