Rui Pinto reconnu coupable de tentative d’extorsion et d’accès illégitime.
Le débat houleux sur la question de savoir si le génie informatique Rui Pinto – le jeune homme derrière le « scandale » des Football Leaks qui a révélé la corruption dans le football international, – est un criminel ou un lanceur d’alerte, a finalement été réglé au tribunal, avec Pinto, 34 ans, condamné pour certains des 90 chefs d’accusations qui pèsent sur lui depuis trois ans, et condamné à quatre ans de prison avec sursis.
La majorité des charges retenues contre M. Pinto ont été abandonnées dans le cadre de l’amnistie papale des Journées Mondiales de la Jeunesse. Il a néanmoins été reconnu coupable de tentative d’extorsion et d’accès illégal (à plusieurs bases de données).
Malgré la fureur qu’il a déclenchée parmi les grands noms du monde du football, les raisons pour lesquelles Rui Pinto a découvert ce qu’il appelle « la corruption et l’avarice » dans un sport qu’il aimait étaient reconnu par le patron du PJ, Luís Neves, qui a réclamé une charte du lanceur d’alertepour aider ceux qui, à l’avenir, se retrouveront à lutter pour dénoncer des fautes professionnelles.
L’une des ferventes soutiens de Rui Pinto tout au long de son calvaire, l’ancienne députée européenne Ana Gomes a tweeté cet après-midi : « #Lanceur d’alerte Rui Pinto de #Footballleaks & #Luandaleaks, est libre – condamné à 4 ans de prison mais avec sursis. Une peine juste, compte tenu de son aveu d’illégalités, de son repentir déclaré et du service public extraordinaire rendu contre le crime organisé en #Le Portugal & #UE ».
L’avocat de Rui Pinto, Francisco Teixeira da Mota, est également satisfait du résultat, affirmant que son client restera néanmoins sous la protection des témoins – ce qui signifie qu’il aura une nouvelle identité, un nouveau départ dans la vie.