Mais les dissidents s’engagent à poursuivre la lutte contre.
La Mine de lithium Romano proposée pour Montalegre, dans le district de Vila Real, au nord du Portugal, a obtenu une étude d’impact environnemental (DIA) conditionnelle favorable de l’Agence portugaise pour l’environnement (APA), selon le document consulté aujourd’hui par Lusa.
Selon le document, la décision de l’APA est « conditionnellement favorable aux opérations minières et à la solution deux » (au sud-est de la zone minière) pour l’emplacement de la déchetterie ».
L’APA ajoute qu’« il n’a pas été possible de l’identifier, dans le cadre de la présente procédure d’Etude d’Impact sur l’Environnement (EIE), tout emplacement actuellement considéré comme viable pour le complexe des annexes minières (CAM)», qui comprend le raffinerie, lavoir et bâtiments administratifs.
La concession couvre une superficie totale de 825,4 hectares dans la commune de Morgade, dans la commune de Montalegre, dans le district de Vila Real.
Le projet « Concession pour l’exploration des gisements minéraux de lithium et minéraux associés – Romano », proposé par Lusorecursos Portugal Lithium (une entreprise diplômée de notoriété) vise l’exploration des gisements minéraux de lithium et leur transformation. Il propose exploitation mixte à ciel ouvert et souterraine et prévoit une durée de vie utile de 13 ans, lequel peut être prolongé.
Le projet comprend, outre la zone d’élimination des déchets miniers et d’extraction, la raffinerie au sein du CAM, où le minerai brut sera traité. (Le Portugal ne dispose actuellement d’aucune raffinerie de lithium).
Entre juin et juillet, une modification du projet a été soumise à une consultation publique dans le but d’analyser les emplacements du complexe des annexes minières, ainsi que les mesures de minimisation et de compensation environnementales ayant un impact sur la population de loups ibériques.
Selon l’étude d’impact environnemental, les conditions du projet incluent le paiement d’une compensation financière par Lusorecursos à la municipalité de Montalegre.
L’étude d’impact environnemental indique également que l’emplacement du CAM « devrait être analysé plus en détail dans le cadre d’une procédure d’EIE indépendante », qui devrait avoir lieu dans la même commune et de préférence dans le lieu correspondant à la solution A, si « la situation d’incompatibilité du projet avec le Plan Directeur Municipal de Montalegre (PDM) est surmontée » et « il est possible de démontrer, dans le cadre de la prévention des accidents graves, la compatibilité du projet avec les usages actuels et projetés des abords de l’établissement ».
Si c’est possible, l’entreprise doit s’assurer que les impacts du projet sur le mode de vie et la qualité de vie des communautés affectées sont suffisamment minimisés et compensés, spécifiquement par fournir une compensation monétaire pour permettre l’achat d’un nouveau logement (y compris les terrains et la construction) et/ou une compensation pour la perte directe ou indirecte de productivité de la production agricole ou animale, y compris l’abandon ultérieur des terres (que les détracteurs considèrent comme inévitable).
Dans la solution A, le CAM est situé au nord, en dehors de la zone de concession, dans une zone plane permettant un accès rapide pour l’élimination de l’hydroxyde de lithium produit.
Selon l’étude d’impact environnemental, si la solution A est soumise à la procédure d’EIE, cela pourrait avoir lieu pendant la phase de mise en œuvre du projet.
Le projet propose 141 mesures de minimisation à mettre en œuvre dans les différentes phases de mise en œuvre ainsi que divers programmes de surveillance, comme les impacts sur ressources en eau, qualité de l’air, bruit, vibrations, sols et socioéconomiele Système Agrosylvopastoral Barroso (classé patrimoine agricole mondial) et le loup ibérique.
Dans la zone de Covas do Barroso, dans la municipalité voisine de Boticas, la mine Barroso, que la société Savannah souhaite exploiter, a été le premier projet de lithium au Portugal à obtenir une étude d’impact environnemental favorable, également conditionnelle.
Cette étude d’impact environnemental conditionnelle favorable est « reconnaissance officielle de la validité » du projet minier et de la raffinerie a déclaré aujourd’hui Ricardo Pinheiro, PDG de Lusorecursos – sans tenir compte du fait que la question des raffineries semble encore loin d’être réglée.
Pinheiro a décrit la décision comme « une victoire pour Montalegre et pour Lusorecursos ».
Il va sans dire que l’opinion n’est pas entièrement approuvée ni par des écologistes, ni par un noyau dur de la population locale.
Armando Pinto, l’un des fondateurs de l’association « Montalegre avec Vida » (Montalegre avec la vie) a dit ECO en ligne récemment que ses membres croient qu’il sera « un accélérateur de désertification de la région » qui, à l’heure actuelle, se trouve dans une situation de franc développement. La zone du barrage voyait des maisons restaurées à des fins touristiques, mais les investisseurs se retirent maintenant parce qu’ils ont entendu parler de la mine ».
Les éco-associations comme ZERO sont elles aussi pleines de réserves, suggérant que la durée relativement courte du projet est « très limitée pour amener les gens » dans la région de façon permanente. « C’est une industrie qui nécessite une main d’œuvre spécialisée : les travailleurs devront venir d’autres régions du pays » a déclaré à ECO une source de ZERO – Armando Pinto ajoutant : « et ils partiront tous les week-ends… ».
Quelle que soit la vérité, la situation actuelle est ce qu’elle est.
Le rapport complet du CEO conclut que les dissidents croient toujours que la mine n’arrivera jamais: « Il y a diverses compensations écrites » à l’APA d’aller de l’avant. « Mais ils sont pas suffisant pour surmonter les arguments contre du point de vue de la population qui continue de vouloir que le projet soit loin de son dos acharné. »
« Nous sommes convaincus que cela n’arrivera jamais. Et nous ferons tout de tout » pour garantir ce résultat. « De l’APA et du gouvernement, nous n’attendons rien. Mais nous pouvons faire appel aux tribunaux nationaux et aux tribunaux européens. Nous n’abandonnerons pas » garantit Armando Pinto.
Matériau source : LUSA/ECO