Logement à Lisbonne : la mairie va de l’avant avec la modernisation des logements sociaux

N’a pas le temps pour certaines mesures proposées par le gouvernement.

La mairie de Lisbonne a renforcé son rejet de certaines mesures proposées par le gouvernement pour faire face à la crise du logement, soulignant que la location coercitive de propriétés privées vides apportera « plus de problèmes que de solutions ».

Filipa Roseta, conseillère au logement et au développement de Lisbonne, a expliqué à SIC Noticias que « la municipalité ne procédera pas à des saisies coercitives pour la simple raison qu’elle est déterminé à essayer de remettre le parc de logements actuel dans un état décent ».

Il y a actuellement des dizaines d’initiatives de logement social qui n’ont pas eu de mise à niveauou des interventions de rénovation urbaine, pour autant que 40 ans (en d’autres termes, depuis qu’ils ont été construits).

Au moins 13 000 logements sociaux de la ville ont besoin de réhabilitation, 8 000 d’entre eux en urgence, dit-elle.

Ainsi, l’intention d’aller de l’avant avec 11 « mises à niveau » municipales cette année, au prix de 23 millions d’euros.

Filipa Roseta souligne que selon la loi, tous les logements municipaux existant dans la capitale devraient bénéficier de travaux d’entretien tous les huit ans. Cela ne s’est jamais produit.

Les premiers quartiers à commencer enfin à voir de l’action sont : 2 de Maio, Açucenas, Alfinetes, Boavista, Bom Pastor, Condado, Flamenga, Nascimento Costa, Padre Cruz, Rego et Telheiras Sul.

Les travaux concerneront 109 immeubles d’habitation, totalisant plus de 2 700 logements.

Les appels d’offres ont déjà été lancés et les premiers travaux doivent démarrer ce mois-ci à Padre Cruz et Alfinetes.

Les travaux restants débuteront entre juin et septembre.

Émue par son « énorme inquiétude » face à l’état précaire du logement dans la capitale, la municipalité a mené « une enquête exhaustive » sur les situations dans les quartiers municipaux, explique Filipa Roseta.

Il a ensuite transféré 42 millions d’euros à Gebalis, la société chargée de la gestion des logements municipaux – dont 17 millions d’euros seront destinés à la réhabilitation de logements vides qui « nécessitent une peinture rapide, ou des portes » par exemple. Le reste de l’argent servira à faire des travaux dans les quartiers « peinture, réparation d’ascenseurs, désamiantage des toits » etc.

Mais le besoin de réhabilitation dépasse les 100 millions d’euros, ajoute l’édile, d’où le push to win 85 M€ de financement PRR (le programme européen de relance et de résilience) afin que les personnes vivant dans des logements indécents se voient enfin proposer des alternatives adaptées.

« Si nous pouvons faire quelque chose avec le PRR, nous pourrons toucher de nombreuses familles beaucoup plus rapidement », souligne-t-elle. « Jusqu’à présent, la commune n’a eu aucun soutien du PRR » ; des milliers de familles vivent dans des conditions indécentes ; « le PRR doit considérer ces personnes », a-t-elle déclaré à SIC.

Dit Lusa dans un texte consacré aux plans de logement de la municipalité, « selon les données officielles, entre 1987 et 2004, la municipalité de Lisbonne a construit 16 632 logements dans le cadre du PIMP (plan d’intervention à moyen terme) et du PER (programme spécial de relogement). »

Matériel source : SIC/ Lusa

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