Le célèbre festival d’art contemporain de l’Algarve, Verão Azul, est de retour pour sa 11e édition. Selon l’organisation, le festival sera plus vigoureux cette année car il vise à promouvoir la décentralisation et la création en art contemporain sous ses différentes formes et croisements.
Le Festival de dix jours proposera à nouveau un programme transdisciplinaire inattendu conçu par Ana Borralho & João Galante, co-assistés par le performeur, chorégraphe et artiste visuel Daniel Matos.
Entre le 6 et le 9 avril, Verão Azul se produit dans divers lieux de Lagos : le Centro Cultural de Lagos, le Clube Artístico Lacobrigense, LAC – Laboratório de Actividades Criativas et Espaço Jovem / Escola de Dança de Lagos.
Du 13 au 16 avril, il se rendra à Loulé, où le festival se tiendra au Cine-Teatro Louletano, Bafo de Baco, Alfaia, 8100 Café et dans la salle SUL, SOL, SAL.
Au programme, quatre concerts, cinq performances, quatre soirées clubbing, quatre séances de cinéma, une exposition, un moment de danse, un slam poétique, deux conversations et même le lancement d’une publication. En tout, 22 spectacles seront présentés, dont certains dans les deux villes.
Le thème de cette année est le son dans son rapport au corps et à l’espace. Des artistes travaillant principalement dans les intersections disciplinaires et le domaine des nouveaux médias ont été choisis pour composer le programme de cette année et « briser les limites des réalités normatives ». Leurs œuvres comprennent des performances, des arts visuels et des jeux vidéo, des concerts de fusion pop-électronique, de l’afrobeat, du post-hardcore et du métal.
Dans cette logique, on retrouve « MadMud », une performance voix et piano unique visant à immerger le public dans l’univers musical et poétique de la chorégraphe Tânia Carvalho.
L’artiste et écrivaine française Félicia Atkinson présentera son dernier album, « Image Langage ». “Résistant au désir de continuité spatiale du cerveau, ébranlant ses attentes d’une perspective unifiée, juxtaposant des chuchotements, des chuchotements de bruit atmosphérique et des instruments numérisés qui flottent étonnamment dans le champ auditif”, c’est ainsi que la publication américaine de musique en ligne Pitchfork a décrit la musique de l’artiste. .
João Felgueira, alias Joninator, apporte « Screen-Inator », une performance interactive dans laquelle le rôle d’un écran en tant qu’objet omniprésent est exploré, occupant l’espace physique comme une extension du corps humain.
De Londres vient le spectacle primé, audacieux et très politique « Drink Rum With Expats » du Sh!t Theatre. Les Britanniques Rebecca Biscuit et Louise Mothersole célèbrent leur dernière année en tant qu’Européennes avec une pièce anarchique et satirique sur la maison et l’immigration, avec du rhum gratuit, du crowd surfing, des chansons de marins et un chien.
Dans un registre plus immersif, Carincur présente « Echos from a Liquid Memory – Prototype Version », un concert-performance spécialement adapté à chaque lieu. Le spectacle combine des compositions musicales et visuelles poussées à l’extrême par la manipulation numérique et l’eau.
L’exposition collective NO, FUTURE, NO CRY, organisée par Ana Borralho, João Galante et Daniel Matos, combine les œuvres des artistes David O’Reilly, Weisstub, Rui Palma, Fernando Ribeiro et Static Drama. Travaillant de la sculpture à l’œuvre numérique, les artistes « assument la 4e révolution industrielle comme vecteur d’expression immédiate et poétique d’une humanité qui se cherche et se renouvelle à chaque seconde ».
« A Pussy Point of View », le spectacle-manifeste de la danseuse et chorégraphe Piny, questionne l’hypersexualisation et l’obsession de la forme, faisant directement référence au Funk, au Dancehall, au Vogue et à la Samba.
Parasita lance le 8e édition de « Coreia », la publication semestrielle à caractère expérimental, critique et discursif sur les arts en général, établie dans une relation ombilicale avec la danse. La session mettra en vedette le directeur éditorial de la publication, João dos Santos Martins, et une session d’écoute/conférence de l’artiste et compositeur João Polido, intitulée « Sombra de Vento » (Ombre du vent).
Comme d’habitude, Verão Azul est aussi une fête. Des sessions de clubbing de fin de soirée seront animées par l’artiste multidisciplinaire Odete, les DJ Nídia et Xexa, et l’artiste suédoise basée à Berlin Tami T, qui fait ses débuts au Portugal avec son mélange d’EDM, d’indietronica et d’électro, dans lequel elle parle de genre, intimité et souvenirs.
Les concerts de Hetta et VIL, deux projets musicaux insérés dans le spectre du nouveau métal post-hardcore et national, promettent des expériences agitées et rugueuses qui laisseront tout le monde hors de propos.
Trois films font partie du programme, dont « HeadShot » d’Antonia Buresi et Lola Quivoron, enregistré lors de la performance « Gatilho da Felicidade » d’Ana Borralho & João Galante, et le documentaire acclamé « Sisters with Transistors », de Lisa Rovner, qui raconte l’histoire remarquable des femmes pionnières de la musique électronique.
Le programme comprend également un slam de poésie avec un appel ouvert défiant les artistes/poètes/diseurs participer, et trois activités dans le cadre du projet étudiant Erasmus+.
Produit par l’association culturelle casaBranca, Verão Azul est financé par la DG Artes, avec une coproduction de la Municipalité de Lagos et du Cine-Teatro Louletano – Câmara Municipal de Loulé. Teatro do Bairro Alto EGEAC CML soutient la présentation de Sh!t Theatre.
Plus d’informations sur www.festivalveraoazul.com