« Trop peu »… « la lutte continue ».
Tous espèrent que le gouvernement propose de vraies mesures pour satisfaire les désirs de longue date des enseignants, pour une profession qui les valorise, semble s’être évaporé.
Le ministre de l’Éducation, João Costa, a ouvert son « sac de concessions » hier dans un manque total d’enthousiasme.
Oui, le gouvernement est prêt à bouger sur certaines questions (il est prêt à embaucher plus d’enseignants, par exemple, à ouvrir plus de postes vacants pour accéder à une évolution de carrière, à s’assurer qu’aucun enseignant n’a à parcourir plus de 50 km pour un poste) mais en la question centrale de la reconnaissance des années de service gelées pendant les années de la troïka (de sombre austérité) la réponse demeure : « ce n’est pas possible… »
« Nous ne franchirons pas une étape dont nous savons que, dans deux ans, elle ne sera pas durable. Nous ne pouvons pas aller plus loin, et ce que nous voulons, c’est garantir que les carrières ne soient plus jamais gelées », a été le refrain de João Costa, faisant écho au mantra du ministère des finances.
Il y a donc tellement de terrain découvert dans cette lutte qui gronde dans la profession depuis des décennies que la perspective d’une fin prochaine des grèves et des actions revendicatives d’aujourd’hui semble faible.
Les préoccupations du président Marcelo que les grèves pourraient déborder sur le Carnaval trouvent aujourd’hui écho dans la presse nationale.
Demain (vendredi) s’annonce une nouvelle ronde de pourparlers, cette fois avec la FENPROF, la fédération nationale des syndicats d’enseignants. Pendant ce temps, les enfants du monde entier ont retrouvé les portes de l’école fermées, l’éducation étant maintenue en retrait, au profit d’exigences de « respect » et de « dignité dans la profession ».