Les prix des médicaments moins chers vont augmenter de 5% « pour éviter la rupture de stock »

Stratégie conçue pour « promouvoir l’accès aux médicaments au Portugal ».

Au Portugal, les prix des médicaments les moins chers doivent augmenter de 5 % pour en faciliter l’accès et éviter les situations de rupture de stock a annoncé le ministère de la Santé, qui doit présenter d’ici juin un ensemble de mesures dans ce domaine.

« Les médicaments dont le prix de détail est inférieur à 10 euros verront leur prix actualisé de 5 % et ceux entre 10 et 15 euros seront actualisés de 2% », indique aujourd’hui le ministère de la Santé dans un communiqué, expliquant que cette augmentation a lieu en dehors du processus habituel de révision annuelle des prix.

Quant aux médicaments dont le prix est supérieur à 15 € le paquet, les prix sont à revoir par rapport à la moyenne de quatre pays de référence (Espagne, France, Italie et Slovénie), précise le communiqué ; chaque fois que le prix est supérieur à la moyenne, il sera réduit jusqu’à 5 %.

« Cette la hausse administrative des prix vise à favoriser l’accès aux médicaments au Portugal contribuant à moyen terme réduire les coûts pour le SRS (Service national de santé) et les Portugais, par préserver la durabilité des produits moins chers sur le marché, en particulier les génériques », note le ministère.

La révision des prix, qui en plus de viser à faciliter l’accès à des médicaments moins chers, « protège les personnes contre les effets de l’inflation », fait partie d’un ensemble de mesures que le ministère de la Santé annonce qu’il mettra en place au cours du premier semestre de cette année.

L’objectif, souligne-t-il, est de « faciliter l’accès aux médicaments et d’éviter les situations de rupture de stock, en répondant aux préoccupations exprimées par les usagers, les professionnels de santé et le secteur, et en cherchant à assurer la meilleures conditions d’accès aussi bien que la confiance des citoyens dans le circuit du médicament.

« Compte tenu du volume de médicaments vendus au Portugal en 2022, ces mesures, à appliquer pendant les 10 mois d’ici la fin de l’année, pourraient générer une augmentation des dépenses de l’État d’environ 0,4% et des citoyens, dans l’ensemble termes, d’environ 0,5 %, bien en dessous des chiffres de l’inflation, » il est dit.

En outre, deux nouveaux mécanismes de protection des patients doivent être développés immédiatement, à savoir le création d’une liste de médicaments essentiels et critiques dont la disponibilité sera particulièrement surveillée et pour lesquels des mesures spécifiques seront prises pouvant inclure des révisions tarifaires exceptionnelles.

« La définition du concept de médicament hors de prix en référence à l’augmentation du volume des ventes et de la part de marché, qui entraînera une baisse de son prix au cours de l’année 2023 » est un autre mécanisme développé par le gouvernement, explique le ministère.

Il stipule que les problèmes de production et de distribution de médicaments ont touché tous les pays européensavec des rapports d’indisponibilité de certains médicaments, liés à des cas où il est devenu plus difficile de faire face aux effets de l’inflation et où il existe un risque que ces produits soient retirés du marché.

« Bien que, dans l’écrasante majorité des cas, il existe des médicaments équivalents pouvant être délivrés aux patients, cette situation peut entraîner des désagréments pour les patients et les professionnels de santé, qu’il convient d’éviter » en actualisant les prix, en tenant compte des propositions des différents partenaires de le secteur, indique le ministère.

Les liste des médicaments dont l’exportation est limitée ou suspendu doit également être mis à jour régulièrement. Il comprend actuellement 110.

Le ministère ajoute qu’il continuera tout au long de l’année 2023 à œuvrer pour créer les conditions favorisant la prescription et la délivrance des médicaments génériques, des biosimilaires et des options thérapeutiques les plus efficaces, tout en veillant à généraliser la délivrance de médicaments de proximité.

« Il y aura aussi un renforcement du dispositif de lutte contre les ruptures de stock de médicaments, dans le cadre d’Infarmed [the national medicines agency]en articulation avec l’Agence européenne des médicaments, et favorisant la collaboration des industriels nationaux et du Laboratoire national des médicaments », ajoute-t-il.

En 2023, il y a aussi l’intention de poursuivre les mesures d’optimisation de la prescription électronique et l’utilisation de médicaments et de dispositifs médicaux, créant des conditions pour « introduire l’innovation de manière durable ».

Source : LUSA

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