La tempête voit le mur d’enceinte céder la place, à quelques mètres des « maisons précaires » des gens.
L’effondrement du mur d’enceinte d’un projet de construction dans le quartier de Montechoro à Albufeira a entraîné l’évacuation de huit « maisons précaires » (dans lesquelles des habitants attendraient d’être relogés) « pour des raisons de sécurité ».
Le mur a « cédé » peu après 7h15 vendredi, expliquent les rapports. Une famille a même trouvé impossible d’ouvrir sa porte d’entrée.
Mais cela semble avoir été un accident qui devait arriver… depuis deux ans.
SIC a interviewé un local, nommé uniquement Fábio, vendredi matin, qui a déclaré que les habitants avaient mis en garde contre les vulnérabilités du mur « depuis deux ans », en grande partie parce qu’il a été construit sans aucune sorte de fondations. Il a en fait décrit le mur comme « illégal ».
L’été dernier, a-t-il poursuivi, il était déjà évident que le mur était prêt à s’effondrer.
À l’époque, a-t-il dit, le propriétaire du projet (pour une piscine, à côté d’une maison privée déjà construite) a déclaré qu’il n’y avait aucune raison de « s’inquiéter » car il prévoyait un renforcement du mur. Cela n’a manifestement pas eu lieu. Suite aux pluies intenses de ces derniers jours, ce que les habitants craignaient de se produire s’est produit – et maintenant la grande question, « que se passera-t-il ensuite? ».
Fábio a déclaré vendredi à SIC qu’il ne déménagerait pas. Que cela ait changé depuis, en raison des dangers perçus d’un nouvel effondrement, n’est pas clair, car depuis cette première interview, rien de plus sur cette histoire de fond de l’effondrement n’a été écrit.
Samedi, Correio da Manhã a simplement déclaré « les causes de l’effondrement sont inconnues, en cours d’évaluation par des techniciens ».
Ainsi, même l’insinuation de SIC selon laquelle le mur s’était effondré à cause du mauvais temps a été reléguée au second plan.
L’entretien avec Fábio a également suggéré que le récit selon lequel les résidents doivent être relogés est faux.
« Ce ne sont que des mensonges », a déclaré Fábio à SIC. « Elles (c’est-à-dire les autorités locales) n’ont jamais fait de propositions » ; quant à « en attente de relogement », il semblait dire que ce n’était pas tout à fait vrai non plus. Oui, les familles se voient proposer une relocalisation temporaire dans des hôtels locaux, mais son inquiétude est que si elles partent, elles « ne seront peut-être jamais autorisées à revenir (…) Je ne pars pas », a-t-il insisté.
Le rapport du SIC publié vendredi parlait de 13 adultes et quatre enfants touchés par l’effondrement du mur. L’histoire de CM samedi décrit 17 personnes, dont trois enfants.
Quels que soient les chiffres, l’histoire ne concerne pas seulement un mur d’enceinte mal construit qui s’effondre à la suite de fortes pluies. Si le récit de Fábio est complet, ces familles vivent dans ces maisons précaires de Poço de Montechoro depuis près de quatre décennies (il décrit 37 ans, dont 32 de son vivant…). Fábio a également semblé suggérer que tout cet épisode a été un prétexte pour nettoyer la zone de ces « maisons précaires ».
