La sténose aortique est l’une des maladies cardiaques les plus courantes chez les personnes âgées. Les chiffres mondiaux montrent une prévalence d’environ 5 % dans le monde, principalement chez les hommes.
La sténose de la valve aortique se produit lorsque la valve aortique devient progressivement plus rigide et, par conséquent, son ouverture complète est compromise. Cela créera alors un obstacle au sang lors de sa sortie du cœur vers le reste du corps.
Cependant, si cette maladie survient chez des personnes plus jeunes, la cause la plus fréquente est une anomalie congénitale qui affecte la valve, comme une valve avec seulement deux cuspides au lieu des trois habituelles, ou avec une forme anormale d’entonnoir.
Les personnes qui développent cette maladie, causée par une anomalie congénitale, peuvent ne présenter aucun symptôme avant l’âge adulte. Pourtant, les principaux symptômes associés sont l’oppression thoracique (angine de poitrine) à l’effort, la fatigue, l’essoufflement et les évanouissements. Une fois ces symptômes apparus et si la valve aortique n’est pas remplacée, les patients atteints de sténose aortique sévère ont un taux de survie de seulement 50 % à deux ans et de 20 % à cinq ans.
La sténose aortique est une maladie grave lorsqu’elle n’est pas détectée à temps. Il augmente le risque de crise cardiaque, d’accident vasculaire cérébral ou de décès. L’identification et le contrôle des facteurs de risque sont importants.
Le diagnostic est atteint par un examen physique – auscultation – et un échocardiogramme, ce dernier étant la meilleure option pour évaluer la gravité de la maladie.
Chez les personnes asymptomatiques, un test de stress cardiaque est également recommandé. La détection précoce de la sténose aortique réduit les admissions à l’hôpital et représente une meilleure qualité de vie.
En ce qui concerne le traitement le plus approprié, la décision est prise par une équipe multidisciplinaire composée de médecins de différentes spécialités car cela signifie qu’une nouvelle valve cardiaque est nécessaire.
La procédure consiste en l’introduction d’un cathéter dans une artère (généralement dans l’aine), sans qu’il soit nécessaire d’arrêter les battements du cœur. Cette technique peu invasive est, pour de nombreux spécialistes, la plus grande avancée en cardiologie des 20 dernières années.
L’unité d’intervention cardiovasculaire HPA travaille depuis 2001 et est en constante évolution, toujours pionnière dans les techniques de diagnostic, mais surtout dans les interventions chirurgicales mini-invasives.
La dernière innovation date de 2017 avec un remplacement valvulaire aortique transapical percutané ou transcathéter. Cette technique a révolutionné l’approche de la sténose aortique, permettant le remplacement non chirurgical de la valve cardiaque aortique chez les patients atteints de cas graves de cette affection, tels que ceux qui sont inopérables ou ceux qui présentent un risque très élevé de chirurgie à cœur ouvert.
Lorsqu’il n’y a pas de voie d’accès au cœur pour remplacer la valve par une procédure mini-invasive, la solution consiste à pratiquer une petite incision d’environ 4 cm sous le sein, pour atteindre le cœur directement par l’apex.
Cette intervention nécessite une grande coordination entre l’équipe de chirurgiens cardiaques et l’équipe de cardiologues interventionnels, les spécialistes qui composent l’Équipe Cœur de l’Unité d’intervention cardiovasculaire de l’HPA.
Article soumis par Hôpital particulier de l’Algarve