Jusqu’à présent, le mois de juillet a été le plus meurtrier en termes de mortalité au cours des 10 dernières années.
C’est l’actualité du tabloïd Correio da Manhã aujourd’hui, tandis que d’autres sources d’information se concentrent sur la surmortalité dans les tranches d’âge les plus âgées, ce qui, expliquent-ils, a conduit à une « rajeunissement de la pyramide des âges au Portugal ».
CM cherche à blâmer la situation sur le temps chaud. Le journal indique « qu’il n’y a pas eu autant de décès en juillet depuis 2013, quand il y a eu une vague de chaleur pendant les mois de juin et juillet.
« Entre les jours du 1er au 9 juin, 2 847 personnes sont mortes au Portugal (126 du Covid-19). Il faut remonter à 2013 pour trouver plus de décès sur la même période ».
Pendant le neuf premiers jours de ce mois, huit bébés sont morts – alors que déjà cette année 127 bébés de moins d’un an sont morts. L’année dernière, à la même période, le total était de 92. En d’autres termes, les chiffres de 2022 représentent jusqu’à présent une augmentation de 38 %.
Depuis le début de l’année, 66 876 personnes sont décédées (seulement 5 326 du Covid-19), explique le journal, affirmant que cela se traduit par une augmentation de 2 000 décès (non liés au Covid) sur les totaux de l’année dernière.
Un nouveau rapport produit par le conseil national de la santé (CNS), intitulé « Pandémie de Covid-19 : Défis pour la santé des Portugais » – et qui doit être présenté au parlement aujourd’hui – explique que 2020 a vu 12 000 « décès supplémentaires » par rapport aux chiffres médians pour 2016-2019.
« Cette excès de mortalité a commencé en mars 2020 se poursuivant tout au long des neuf mois suivants de l’année – puis pendant les mois de janvier, février et juillet à décembre 2021, mais avec moins d’expression », indique le document.
Les taux de mortalité au Portugal en 2019 étaient de 10,9 pour mille citoyens. En 2020, ils avaient atteint 12.
« Si 80% des cas d’infection recensés concernent des individus de moins de 65 ans, 93% des décès de Covid ont touché les populations âgées (plus de 65 ans, avec un accent particulier sur les plus de 85 ans), poursuit le rapport. (Et, comme l’a reconnu hier soir le commentateur de télévision Luís Marques Mendes, nombre de ces personnes auront été vaccinées contre le Covid-19).
« Les naissances et la fécondité auraient pu être affectées par la pandémie »
C’est un autre aspect du rapport du CNS : les naissances et la fécondité « ont peut-être été, ou pourraient être, affectées par la pandémie ».
Le conseil arrive à cette conclusion sur la base que les taux de natalité sont en baisse, et cela « pourrait être » dû à « la peur de la pandémie, les contraintes économiques et sociales des familles, les difficultés de la population plus jeune à accéder au type de conditions de vie cela leur permettrait d’être autonomes et donnerait des perspectives d’un projet de procréation ».
Les écoles portugaises ont été les plus pénalisées en Europe
Le rapport s’est également penché sur l’éducation, constatant que par rapport à d’autres pays, le Portugal est celui qui « adopté les politiques les plus sévères dans ce domaine, sans aucune preuve scientifique réelle qui les étayait”.
Selon l’OCDE, en 2020-2021, écoles au Portugal fermées pendant environ 100 jours(week-ends dégressifs, jours fériés…), par rapport aux fermetures dans d’autres pays (Espagne, Belgique, France, par exemple) qui s’élevait à seulement 50 jours.
Le document du CNS sera présenté aujourd’hui à une session à l’Assemblée républicaine, destinée à « analyser l’impact de la pandémie sur les indicateurs socio-démographiques, la santé mentale de la population et l’offre de soins de santé ».
En attendant, sur la base que plus de personnes meurent à cause de la chaleur, CM souligne : « Avec les prévisions de l’Institut de la mer et de l’atmosphère pour la poursuite de la canicule pour les prochains jours, il est probable que la mortalité augmentera au Portugal » Même plus loin.