Le discours du Jour de la Victoire de Vladimir Poutine aujourd’hui à Moscou était remarquable en ce qu’il mentionnait à peine l’Ukraine, blâmant plutôt « l’Occident/les États-Unis ».
Après toutes les conjectures selon lesquelles aujourd’hui serait le jour où la Russie intensifierait ses attaques ; déclarant potentiellement la guerre à l’Ukraine – le jour où elle ferait défiler des prisonniers dans les rues balayées à la hâte de Marioupol martyrisé – rien de tel ne s’est produit.
M. Poutine s’est limité à la critique habituelle de l’OTAN, décrivant les ennemis de l’Occident (à savoir les États-Unis) et justifiant les actions de la Russie comme étant causées par l’invasion du territoire russe.
Le dirigeant russe continue d’insister sur le fait que les troupes « dénazifient l’Ukraine » alors que toutes les tentatives de « dialogue sincère » avec l’Occident ont « été vaines ».
Comme le remarquent des médias internationaux : « Poutine n’a fourni aucune preuve de ses affirmations ».
Le discours de 11 minutes s’est terminé par une minute de silence pour les soldats perdus au combat et l’engagement que la Russie s’occuperait toujours de leurs familles (ce que de nombreux reportages ont montré ne se produit pas : les familles, en particulier celles des hommes perdus lors de la chute du navire de guerre Moskva, ont été informés que leurs proches sont dans des « parties incertaines »…)
Au Portugal, le Premier ministre António Costa a déclaré que discours était une indication supplémentaire que la guerre en Ukraine est en train d’être perdue par la Russie.
Le secrétaire général du PS a souligné qu’à aucun moment dans le discours, Poutine n’avait fait allusion à « un seul résultat palpable depuis le début de la guerre » – bien qu’il n’ait pas mentionné le mot « guerre ».
Dans l’état d’esprit du Premier ministre – reflété par les déclarations faites à la clôture d’une conférence de l’UE à Strasbourg aujourd’hui – il n’y a pas eu d’unité de ce type en évidence aujourd’hui en Europe et à l’OTAN « depuis longtemps ».