Le gouvernement va lancer crédit de 20 millions d’euros pour faire face à la sécheresse au Portugal, a déclaré vendredi le ministre de l’Agriculture à Lusa.
Le ministère de l’Agriculture a rencontré les confédérations d’agriculteurs pour discuter des mesures visant à atténuer l’impact de la sécheresse. Sur la table figuraient également des questions telles que le Plan Stratégique de la Politique Agricole Commune (PEPAC) et le Plan de Relance et de Résilience (PRR).
Dans des déclarations à Lusa, la ministre de l’agriculture, Maria do Céu Antunes, a déclaré que le gouvernement lancerait une ligne de crédit à moyen terme, avec 20 millions d’euros, pour faire face à la sécheresse.
« Nous préparons et dans le processus législatif une ligne de crédit à moyen terme, trois ans avec un délai de grâce, d’une valeur de 20 millions d’euros pour faire face à cette sécheresse », a-t-elle déclaré.
Grâce au Programme de développement rural (RDP), les agriculteurs peuvent également accéder à des financements pour acheter des équipements tels que des réservoirs de stockage d’eau et des équipements de distribution d’eau.
Le fonds de 15 millions d’euros est accessible jusqu’au 1er avril et est destiné aux territoires vulnérables. 3 millions d’euros supplémentaires seront désormais mis à disposition à partir du 4 mars, a annoncé le gouvernement.
« Nous avons également une ligne de crédit disponible, avec une garantie de l’État, par le biais du Fonds européen d’investissement, pour nos entreprises agricoles qui font des investissements et qui ont besoin de fonds de roulement pour faire face aux problèmes découlant de cette situation », a-t-elle ajouté.
Comme l’a souligné Maria do Céu Antunes, en plus de cela, il y a une série d’avertissements, avec une allocation de plus de 50 millions d’euros, pour que des panneaux photovoltaïques puissent être installés dans les fermes, aidant les agriculteurs « à produire de l’énergie propre, à être autonomes, suffisant et donc réduire les coûts de production ».
6 millions d’euros supplémentaires seront également prochainement mis à la disposition des agriculteurs pour installer des panneaux photovoltaïques dans les fermes hydro-agricoles.
En réponse aux critiques des confédérations concernant le retard dans la planification et l’adoption de mesures pour contrôler l’impact de la sécheresse, Maria do Céu Antunes a déclaré qu’en décembre, le plan d’alerte a été présenté, qui comprenait des investissements pour l’installation de panneaux photovoltaïques et lignes de crédit.
Concernant le PEPAC, elle a souligné que, même s’il n’était pas parfait, il tenait compte de la position des agriculteurs et de la société civile, précisant que les confédérations « étaient tout le temps » convoquées aux réunions au ministère.
« Le timing n’était pas idéal, mais ce n’était pas la faute de la présidence portugaise [of the Council of the European Union], ni le ministère de l’agriculture. La première proposition de règlement a été présentée en juillet 2018, et ce n’est qu’en juin 2021 que nous avons pu finaliser la réforme de la PAC [Common Agricultural Policy]. Nous n’avions que de juillet 2021 à décembre pour conclure et présenter le plan, sous peine que si nous ne le faisions pas, en janvier 2023, les agriculteurs pourraient perdre leur soutien », a-t-il souligné.
Concernant le RRP, le ministre a indiqué que sur les 45 millions d’euros destinés aux projets de recherche et développement, « pratiquement tous les appels d’offres sont ouverts et engagés ».
Source : Lusa