De nombreuses causes de déficience visuelle peuvent être prévenues ou traitées. Avec le vieillissement de la population mondiale, le besoin de services de santé oculaire a augmenté de façon exponentielle.
Des études récentes révèlent malheureusement que la prévalence mondiale brute des déficiences visuelles et de la cécité évitables chez les adultes de 50 ans et plus n’a pas changé entre 2010 et 2019.
Les résultats ont révélé que les principales causes mondiales de cécité chez les personnes âgées de 50 ans et plus en 2020 qui occupent les premières places sont la cataracte, le glaucome, l’erreur de réfraction non corrigée, la dégénérescence maculaire liée à l’âge et la rétinopathie diabétique.
En plus de réduire les opportunités éducatives et économiques, la cécité et les déficiences visuelles ont été associées à une qualité de vie inférieure, une longévité plus faible et une morbidité plus élevée. L’identification des facteurs qui relient les problèmes liés à la vision à d’autres maladies et à la mort prématurée peut aider à prévenir et à améliorer le bien-être des personnes ayant une déficience visuelle.
Avec cet objectif à l’esprit, l’enquête européenne par interview sur la santé (EHIS 2) a été développée pour décrire la prévalence des problèmes de vision autodéclarés dans les pays européens et pour identifier les facteurs démographiques et socio-économiques, les déterminants de la santé et les problèmes d’accès à la santé. L’enquête a été menée dans les 28 États membres de l’Union européenne, ainsi qu’en Islande et en Norvège, et a inclus 311 386 participants.
Entre autres facteurs, la dépression et l’isolement social étaient associés à des problèmes de vision. De plus, dans la population âgée de 65 ans et plus, les limitations fonctionnelles de la vie quotidienne étaient associées à une déficience visuelle. De même, les personnes qui évaluaient leur santé comme « mauvaise » signalaient des maladies chroniques et le tabagisme quotidien étaient également associés à une augmentation des problèmes liés à la vision.
D’autre part, en ce qui concerne les facteurs sociodémographiques, l’étude a révélé qu’un faible revenu, un faible niveau de scolarité et l’isolement social sont associés à un taux plus élevé de problèmes liés à la vision.
Une mauvaise vision contribue à empêcher le développement du plein potentiel des enfants, à limiter la productivité chez les adultes et la perte d’autonomie chez les personnes âgées. Elle entraîne également un isolement, un sentiment d’insécurité et d’impuissance et une dégradation de la confiance en soi. A ce titre, il contribue de manière très marquée aux comportements dépressifs.
L’association entre le tabagisme et les problèmes liés à la vision avait déjà été décrite dans d’autres études et pourrait s’expliquer par le risque accru de développer des cataractes et une dégénérescence maculaire.
Ces résultats soulignent la nécessité d’une approche globale de proximité pour la communauté et d’un service de santé intégré efficace. La santé oculaire doit être assurée dès la naissance et tout au long de la vie.
Article soumis par HPA Group