Alors que le pays regorge de secteurs en crise, le Frente Comum – la confédération des syndicats des travailleurs du secteur public – a appelé à un débrayage national pour le 12 novembre.
La raison vient de l’échec du budget de l’État à « répondre aux problèmes des travailleurs » ou à accorder des augmentations de salaire « suffisantes ».
Selon la confédération, l’augmentation de 0,9 % inscrite dans le budget est bien trop courte.
Ainsi, avec les pharmaciens, les infirmières et les médecins, les travailleurs du secteur public manifestent maintenant leur mécontentement alors que le gouvernement lui-même essaie désespérément de maintenir le budget – et l’avenir immédiat du pays – ensemble.
Annonçant la décision du Frente Comum aujourd’hui, le leader du syndicat Sebastião Santana a déclaré qu’il s’attend à ce que la grève affecte tous les secteurs de l’administration publique, dans une « réponse très forte des travailleurs à ce gouvernement ».
« Nous pensons que ce sera un grand jour de lutte et qu’il contribuera à ce que le gouvernement change ses positions », a-t-il ajouté.
Les pharmaciens ont appelé à leur première grève en 20 ans pour la fin octobre au 2 novembre ; les infirmières seront en grève du 3 au 4 novembre et les médecins ont appelé à une grève de trois jours du 23 au 25 novembre inclus.
Malgré tous les discours apaisants selon lesquels « cela n’a aucun sens d’avoir une crise politique en plus d’une crise sociale et économique », une crise politique semble se préparer.
Selon Sebastião Santana, le budget proposé « n’investit pas suffisamment dans l’administration publique tout en maintenant des investissements totalement évitables comme les PPP (partenariats public-privé), avec 1,2 milliard d’euros de PPP dans les transports publics, une valeur qui reste une très longue distance pour l’administration publique en termes des dépenses ».
Une rencontre entre les dirigeants syndicaux et le ministère de la Modernisation de l’Etat et de l’Administration publique est prévue mercredi, mais tout laisse présager une poursuite de l’impasse.
Le Frente Comum réclame une augmentation de salaire de 90 € pour tous les travailleurs et un salaire minimum national dans l’administration publique de 850 €.
Expliquez les rapports, l’augmentation des salaires de 0,9% telle qu’elle se traduit par une augmentation annuelle permanente des dépenses publiques de 225 millions d’euros. Cela s’ajoute au fait que le Portugal a l’une des plus grandes dettes publiques d’Europe.