Le contexte pourrait endormir la plupart des gens, mais le bilan est inquiétant : le gouvernement portugais a été accusé d’avoir agi de manière illégale, cachant des informations au pays et au parlement.
L’accusateur, un expert politique et commentateur de télévision extrêmement respecté, Luís Marques Mendes, a fait ces déclarations hier lors de son passage habituel du dimanche soir à la télévision SIC.
Le contexte est celui de la « loi budgétaire » : « Le Portugal vit depuis un an et demi dans une situation d’illégalité budgétaire », a expliqué l’animé avocat et ancien homme politique du PSD.
Selon la loi, le gouvernement aurait dû approuver ce qu’on appelle « le décret-loi d’exécution budgétaire ».
Cela doit être fait au moins un mois après la validité du budget de l’État. Mais l’année dernière, cela ne s’est pas produit, ni jusqu’à présent.
Le problème est que le décret-loi manquant aurait dû inclure des « informations » qui, une fois dans le domaine public, auraient permis aux sources de vérifier que tout se passait bien « comme prévu ».
Utilisant peut-être le hiatus causé par l’accent mis sur la pandémie, le gouvernement a choisi de substituer l’exigence d’un décret-loi en publiant une circulaire interne.
Le problème avec ceci est qu’il n’est vu que par quelques privilégiés. Il n’y a aucune base de contestation – et en tant que tel a mis le gouvernement dans une position de « non-respect » à la fois de la loi et de la Constitution.
Les antécédents juridiques de M. Marques Mendes suggèrent qu’il sait exactement de quoi il parle.
« Le gouvernement cache des informations à l’Assemblée de la République et au pays », a-t-il déclaré au présentateur de presse du SIC – ajoutant qu’il s’agissait du « même gouvernement qui s’est plaint que le parlement agissait de manière anticonstitutionnelle » lorsqu’il s’est agi d’un vote sur l’extension du soutien social à un quelques mois auparavant (Cliquez ici).
L’implication de M. Marques Mendes est que le gouvernement « ne peut pas jouer sur les deux tableaux » : « Le gouvernement doit expliquer : pourquoi y a-t-il eu un an et demi sans approbation du décret-loi pour l’exécution budgétaire ? Pourquoi réduit-elle le contrôle de ce matériel par l’Assemblée de la République et les partis politiques ? Quand entend-elle approuver le décret-loi relatif à 2021 ?
Ou est-ce que les décideurs pensent qu’ils ont déjà réussi à faire le tour de ce qui était autrefois tenu pour acquis que personne ne prendra la peine d’élever une puanteur ?