C’est l’hebdomadaire Visão qui a créé les premiers remous médiatiques, lors de sa sortie en kiosques jeudi. « Pont en danger », pouvait-on lire en gros sur sa Une, qui annonçait une investigation exclusive – et « explosive », précise son concurrent Expresso.
« Un rapport secret du Laboratoire national de génie civil (LNEC) demande des réparations urgentes. Des fissures, des brèches et des boulons dévissés ont été constatés sur le Pont du 25 avril. Mais la mise en œuvre des travaux attend, depuis des mois, l’autorisation du ministère des Finances. Si rien n’est fait, annoncent les techniciens, un ‘risque d’effondrement’ est à craindre. »
De graves problèmes sur l’emblématique pont rouge lisboète, inauguré en 1966 et fréquenté par des milliers de personnes chaque jour, ont été constatés il y a déjà trois ans. Le Diário de Notícias révèle même que les premières anomalies signalées (par l’Institut de Soudure et Qualité) remontent à huit ans. A terme, pour le soulager, le trafic pourrait être restreint, notamment celui des trains de marchandises.
Afin d’anticiper la divulgation de ce rapport très critique, le gouvernement, qui a reconnu la gravité de la situation, a annoncé que des travaux de réparation, les plus importants depuis dix-neuf ans, seraient engagés en fin d’année, pour un budget d’environ 18 millions d’euros. Un appel d’offres international a été lancé pour la réalisation de cet ouvrage sur une durée de deux ans.
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